Plusieurs figures de l’opposition congolaise, issues tant des milieux politiques que des groupes armés, appellent à la création d’un front commun face à ce qu’elles dénoncent comme une «dérive autoritaire» du régime du président Félix Antoine Tshisekedi. Leur objectif : unir leurs forces pour contester une gouvernance qu’ils jugent marquée par la répression, le tribalisme institutionnalisé et des alliances controversées.
Olivier Kamitatu, proche de l’opposant Moïse Katumbi, accuse le pouvoir d’avoir «trahi les intérêts du pays en s’alliant à des groupes armés étrangers, notamment les FDLR», accusés de violences dans l’est de la République démocratique du Congo. «Le président Tshisekedi, pour préserver son pouvoir, a choisi de vendre le Congo aux extrémistes et aux mercenaires», affirme-t-il.
Les critiques de l’opposition portent également sur une politique qu’ils estiment fondée sur la division. «Le tribalisme est devenu une politique d’État», dénonce Kamitatu, ajoutant que «la haine et la fragmentation sociale sont des stratégies visant à affaiblir l’unité nationale».
Selon ces opposants, le climat politique se serait encore détérioré, notamment par des actions jugées arbitraires contre plusieurs figures de l’opposition. «Pendant que le pouvoir négocie discrètement avec le Rwanda, il instrumentalise la justice pour persécuter ses adversaires politiques, notamment Joseph Kabila et Moïse Katumbi», accuse Kamitatu, qualifiant ces poursuites de «fallacieuses et motivées par des considérations politiques».
Dans ce contexte, l’idée d’un front uni de l’opposition semble gagner du terrain. Ses instigateurs espèrent ainsi proposer une alternative au régime actuel et restaurer, selon eux, l’unité, la démocratie et la souveraineté nationale.
Le gouvernement, de son côté, n’a pas encore officiellement réagi à ces accusations.
Rédaction