Dans un communiqué publié à l’issue d’une session extraordinaire de son Conseil national, le parti politique RCD/K-ML, dirigé par Antipas Mbusa Nyamwisi, tire la sonnette d’alarme face à une crise sécuritaire profonde qui menace l’unité et la stabilité de la République Démocratique du Congo (RDC).
Le mouvement exprime son inquiétude face à une détérioration continue de la situation sécuritaire, mettant en garde contre un possible risque de balkanisation et de chaos généralisé, à l’image des crises vécues au Soudan, en Somalie et en Haïti. Il dénonce également le recours à la violence armée, jugé inefficace depuis plus de vingt ans, ainsi que la montée des discours extrémistes et identitaires.
Dans ce contexte, le RCD/K-ML appelle à la tenue d’un dialogue national inclusif, impliquant toutes les forces politiques et sociales, afin de restaurer la cohésion nationale, répondre aux urgences humanitaires
et jeter les bases d’élections crédibles sur l’ensemble du territoire.
Tout en saluant les efforts des partenaires internationaux (UA, SADC, Doha, Washington, CENCO-ECC), le parti exhorte la jeunesse et les élites congolaises à s’impliquer activement dans une dynamique de paix et de reconstruction.
Cependant, le RCD/K-ML de Mbusa Nyamwisi, issu de l’ancienne rébellion, n’a pas clairement montré sa position face aux critiques de Joseph Kabila, accusant Félix Tshisekedi d’instaurer un régime autoritaire et incapable de trouver solution aux problèmes sécuritaire dans l’Est du pays.
Depuis plusieurs mois, l’Est de la RDC est ravagé par une recrudescence des affrontements entre groupes armés et forces régulières. La situation humanitaire se dégrade, tandis que les initiatives de médiation régionale peinent à aboutir à des résultats durables. Plusieurs voix, notamment au sein de la société civile et de la diaspora, appellent à une refondation du contrat social congolais, afin d’éviter une nouvelle décennie de conflits.
Heri Budjo Joël