Le gouvernement congolais intensifie sa lutte contre les installations portuaires illégales. Le Vice-Premier Ministre en charge des Transports, des Voies de Communication et du Désenclavement, Jean-Pierre Bemba, a transmis à son homologue de l’Intérieur, Shabani Lukoo, une liste de ports clandestins identifiés à travers le pays. Leur fermeture immédiate a été ordonnée.
Un assainissement musclé du secteur portuaire
Cette décision vise à renforcer le contrôle de l’État sur les voies fluviales et lacustres, longtemps marquées par une gestion informelle, l’insécurité et un manque de régulation. Elle constitue un tournant majeur dans la gouvernance du secteur des transports et la sécurisation des circuits commerciaux.
A Kinshasa, neuf ports opérant sans autorisation légale ont été répertoriés, tandis qu’au Sud-Kivu, vingt-six infrastructures illégales doivent être démantelées. À Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, neuf ports sont également dans le viseur des autorités.
Des noms bien connus ciblés
Parmi les installations concernées à Goma figurent plusieurs structures notoires : le port de l’Hôtel Serena, ceux de Cap Kivu et Kivu Lodge, ainsi que le quai Ihusi/Kituku, appartenant à l’homme d’affaires Vanny Bishweka. Le quai Riviera, propriété du sénateur Bahati Lukwebo, ainsi que les installations de Maji Matulivu et de l’hôpital Heal Africa, sont également cités.
Une régulation stricte et des sanctions prévues
Les autorités annoncent une mise en œuvre rigoureuse de cette mesure. Les exploitants qui refuseraient de s’y conformer s’exposent à des sanctions administratives et judiciaires. Cette opération vise également à améliorer la gouvernance du secteur portuaire et à garantir une meilleure collecte des recettes pour l’État.
Heri Budjo Joël