Le secrétariat général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) attribue le non-paiement des enseignants par l’Institution Financière pour les Œuvres de Développement (IFOD) via le réseau Caritas aux arriérés des frais bancaires de l’ordre de 27 milliards de francs congolais non payés par le Gouvernement congolais.
D’après le communiqué de presse de la CENCO du 14 janvier 2025, consulté par visibilitemediapro.cd, en raison de cette situation, les enseignants des diocèses de Basakusu, Bokungu, Ikela, Budjala, Idiofa, Inongo, Isangi, Kisangani, et Mweka, n’ont pas été payés au mois de décembre.
En cause, précise le secrétaire général de la CENCO, Monseigneur Donatien Nshole, «cette situation est causée par le déficit du compte principal de la paie des enseignants à la suite du non-paiement par le Gouvernement des frais bancaires depuis août 2011 jusqu’à totaliser 27 milliards de francs congolais».
Dans ces conditions, souligne la source, «le délestage de quelques diocèses s’impose, car après le prélèvement des frais bancaires, il ne reste pas assez d’argent sur le compte pour que l’IFOD et les Caritas diocésaines couvrent toute la paie dans tous les diocèses».
En revanche, le secrétaire général de la CENCO affirme qu’en décembre 2024, le Gouvernement a payé 8,3 milliards de francs congolais, soit un peu moins d’un tiers, émettant le vœu de voir celui-ci poursuivre le paiement pour permettre à l’IFOD de couvrir la paie dans son intégralité et dans le délai.
Malheureusement, a-t-il déploré, certains s’en prennent à l’Église catholique, jusqu’au sabotage de certains de ses édifices, la tenant pour responsable de ce désagrément.
«Qu’il soit entendu une fois pour toutes que l’IFOD et Caritas n’y sont pour rien. C’est l’État congolais qui est responsable de ces non-paiements. C’est donc auprès de ce dernier qu’il faut adresser les revendications. L’IFOD et ses partenaires, les Caritas diocésaines, ne sont que des intermédiaires», martèle le secrétaire général de la CENCO dans sa note.
Somme toute, l’Église catholique menace de traduire en justice les enseignants qui se permettraient de vandaliser ses biens en lieu et place de revendiquer auprès de l’État.
Rédaction