Par la résolution 2773 (2025) votée à l’unanimité de ses membres, le vendredi 21 février 2024 à 17 heures (heure de New York) [samedi 22 février à minuit (heure de Bunia)], le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé que le M23 doit se retirer de Goma, de Bukavu et de toutes les zones contrôlées, et démanteler dans leur intégralité les administrations parallèles illégitimes mises en place sur le territoire de la RDC.
D’après le communiqué de presse de la 9865e séance, consulté par visibilitemediapro.cd, le Conseil de sécurité de l’ONU demande également à la Force de défense rwandaise (RDF) de cesser de soutenir le M23 et de se retirer immédiatement du territoire de la RDC, sans conditions préalables.
Tout en exprimant son appui aux efforts déployés par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine ainsi que par la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour faire cesser les combats, le Conseil demande à ces entités de collaborer étroitement avec la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) concernant l’application du cessez-le-feu.
Le Conseil engage vivement la RDC et le Rwanda à reprendre d’urgence et sans conditions préalables les pourparlers diplomatiques afin de parvenir à un règlement durable et pacifique du conflit. Il réaffirme le rôle essentiel que jouent les processus de Luanda et de Nairobi et plaide pour leur harmonisation.
«Le Conseil demande à toutes les parties d’ouvrir d’urgence des couloirs humanitaires temporaires dans le Nord et le Sud-Kivu pour permettre le réapprovisionnement en articles essentiels et la circulation sans entrave et en toute sécurité des civils, notamment des travailleurs humanitaires. À cette fin, il exige que l’aéroport de Goma soit rouvert immédiatement et que l’aéroport de Kavumu et les points de passage frontaliers restent ouverts pour permettre le passage volontaire et en toute sécurité des civils», peut-on lire dans le document.
Enfin, en ce qui concerne l’exploitation et le commerce illicites des ressources naturelles dans l’est de la RDC, la résolution invite à redoubler d’efforts pour restreindre l’étiquetage illégal et garantir la transparence et la traçabilité des exportations de minerais.
Rédaction