Vingt-quatre membres dont six femmes de la société civile plurielle d’Eringeti, localité située à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Beni au Nord-Kivu, ont été formés le jeudi 24 octobre 2024 par le Bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’Homme de la MONUSCO/Beni (BCNUDH) sur les droits de la personne arrêtée.
Cette formation a également porté sur la loi numéro 23/027 du 15 juin 2023 relative à la protection et à la responsabilité des défenseurs des Droits de l’Homme en RDC, ainsi que sur les techniques de monitoring et de reporting des cas de violation des droits humains.
Pour le BCNUDH de la MONUSCO/Beni, « faire connaître ses droits à une personne détenue est une exigence de la loi. Toute personne mise aux arrêts doit être informée des motifs de son arrestation et de ses droits en tant que détenue. Elle doit aussi avoir accès aux membres de sa famille, à son avocat ».
C’est pourquoi il fallait renforcer les capacités des membres de la société civile et des défenseurs des droits humains de la région, afin de les outiller pour mieux protéger les droits de l’homme et vulgariser la loi portant protection des défenseurs des droits humains.
Les participants étaient des membres des comités locaux de protection, du mouvement citoyen Lucha, du groupe de pression Veranda Mutsanga, de la société civile locale, du parlement des jeunes, des associations de femmes, mais aussi du Bureau du Genre et des défenseurs des droits de l’homme.
Toujours en rapport avec les droits de l’homme, notez aussi que 20 détenus de la prison urbaine de Kangwayi de Beni ont été libérés ce même jeudi 24 octobre 2024 par l’auditeur militaire près le tribunal de garnison de la ville.
Cette action s’inscrit dans le cadre de la politique de désengorgement des prisons du gouvernement congolais, qui vise à alléger la pression sur cette maison pénitentiaire.
Parmi les personnes libérées figuraient quatre militaires des FARDC et seize civils, accusés de délits tels que des vols, des menaces d’attentat et des destructions méchantes.
Cette mesure a été prise après un plaidoyer du BCNUDH de la MONUSCO/Beni. Depuis septembre, la prison de Kangwayi a enregistré 19 décès en raison notamment des conditions précaires. A ce jour, elle abrite 1 552 détenus pour une capacité d’accueil de seulement 250 places.
Heri Budjo Joël et PIO/MONUSCO