En mission d’itinérance ce lundi 21 avril 2025, le porte-parole du gouverneur militaire de la province de l’Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, s’est entretenu avec les journalistes du territoire de Mahagi, situé à environ 180 km au nord de Bunia, chef-lieu de la province.
Lors d’un point de presse, il a souligné que, malgré la persistance de certaines poches d’insécurité, l’état de siège a permis de pacifier plusieurs régions et d’engager des actions concrètes sur le plan du développement. Parmi ces réalisations, il a cité l’asphaltage de la voirie urbaine de Bunia ainsi que les projets de modernisation des routes menant aux chefs-lieux de chaque territoire de la province.
« Avant l’état de siège, l’Ituri ne pouvait pas être considérée comme une province en raison de l’instabilité sécuritaire qui empêchait son développement. Aujourd’hui, bientôt quatre ans après, nous sommes en mission d’itinérance pour évaluer les progrès réalisés et identifier les défis restants. Vous, la presse, savez bien qu’il y a des endroits qui étaient invivables et qui le sont désormais. Nous évaluons à 80 % l’amélioration du climat sécuritaire, notamment avec une réduction des tensions communautaires. Les routes autrefois impraticables sont aujourd’hui fluides. Il y avait des tueries à grande échelle, des massacres dans les camps de déplacés, mais grâce à l’état de siège, la situation se stabilise. Nous allons continuer à apporter des solutions aux problèmes qui ont affecté les populations de Djalasiga, Ngote, Mokambo, Anghal, Amee et d’autres régions », a déclaré le lieutenant Jules Ngongo, cité par VisibilitéMediaPro.cd.
Concernant les postes de contrôle établis à travers le territoire de Mahagi, où des militaires sont postés, le conseiller du gouverneur en charge de la communication a précisé que les civils employés par les forces loyalistes comme « perçus » seront jugés comme des militaires en cas de problème. Il a reconnu que certaines tracasseries persistent, perpétrées par des éléments incontrôlés, et a recommandé à l’administrateur militaire de Mahagi de remettre de l’ordre et de renforcer le suivi pour mettre un terme à ces pratiques.
Jean Maurice Udaga