Des miliciens de la FPIC, Force patriotique et Intégrationiste du Congo, sont accusés par l’administrateur militaire du territoire d’Irumu d’avoir violé leur protocol d’accord pour la paix et la pacification de l’Ituri en provoquant notamment la paralysie des activités le samedi 27 avril 2024 à Komanda, un centre de négoce situé à 75 Km au sud de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
« Tous les donneurs des ordres et/ou auteurs de la paralysie d’activités, seront traduits en justice ou neutralisés par les forces de Défense et de Sécurité, conformément au protocole d’accord signé », a dit colonel Siro Nsimba Bunga Jean, administrateur militaire d’Irumu à travers son communiqué officiel du 27 avril 2024 dont la copie nous est parvenue.
Des miliciens FPIC auraient ainsi agi pour exprimer leur colère après l’arrestation de quelques-uns d’eux par les services de sécurité le jeudi 25 avril à Bunia.
A l’administrateur militaire du territoire d’Irumu de justifier cette arrestation:
« Pour rappel, l’autorité provinciale avait interdit aux groupes armés de circuler avec les armes dans les agglomérations, raison de l’arrestation de certains éléments de la FPIC par le service de sécurité, le jeudi 25 avril, appréhendés en pleine ville de Bunia avec les armes ».
Selon des sources de sécurité, des éléments de la FPIC arrêtés ont été retrouvés avec des armes en pleine ville après leur participation au dialogue intercommunautaire élargi aux groupes armés, tenu à Bunia sous les hospices du VPM de la Défense nationale, Jean-Pierre Bemba.
Les dirigeants de cette milice reconnaissent cette erreur et sollicitent la libération de leurs éléments.
« Reconnaissons l’erreur faite de se promener avec des armes cachées dans notre jeep contrairement au protocole d’accord d’Aru. Demandons une grâce présidentielle et une mesure de clémence aux autorités compétentes afin que nos éléments arrêtés par l’armée loyaliste soient libérés », peut-on lire dans la déclaration de cette milice signée le 27 avril 2024 par son porte-parole Kimareki Nyamabo.
Et d’ajouter, « nous restons fidèles à nos engagements pour la paix, la cohésion sociale, la stabilisation et le développement ».
Siro Nsimba Bunga Jean appelle la population à vaquer librement à leurs activités quotidiennes et rappelle aux groupes armés actifs dans son entité, signataires de protocole d’accord le 26 avril dernier en présence du Vice-premier ministre, ministre de la défense nationale, la nécessité de respecter leurs engagements pour la pacification de l’Ituri. Il rappelle à l’ordre cependant la milice FPIC et l’appelle à revenir au bon sens et « de garder son image modèle vis à vis de différents actes d’engagement antérieurs ».
« La FPIC ne peut prétendre paralyser les activités dans n’importe quelle entité, reprendre les hostilités ou commettre les exactions contre la paisible population ou entraver sa libre circulation et ses biens », a insisté Siro Nsimba.
A l’issue de ce dialogue intercommunautaire élargi aux groupes armés tenu à Bunia, six (6) groupes armés dont la FPIC ont renouvelé leur engagement à cesser les violences, à ne plus circuler avec les armes ou les indices militaires et policiers,…
Lire aussi: Bemba à Bunia: « De gré ou de force, il faut rétablir la paix en Ituri »
Rédaction