Dans une région où les attaques armées restent fréquentes, l’intervention rapide des casques bleus népalais de la MONUSCO a permis de sauver deux vies. Une femme et sa fillette, grièvement blessées lors d’une attaque menée par des miliciens, ont été évacuées en urgence samedi soir à Laudjo, territoire de Djugu.
Le samedi 3 mai en début de soirée, la localité de Laudjo, située à une centaine de kilomètres de Bunia, a une nouvelle fois été le théâtre d’une attaque armée. Des miliciens non identifiés ont ouvert le feu, semant la panique parmi les habitants. Au milieu du chaos, une fillette a été touchée par balle tandis que sa mère a été blessée à la machette.
Alertés à 18h45, les casques bleus népalais de la MONUSCO, alors en patrouille dans la région de Fataki, sont intervenus aux côtés de la police congolaise et des FARDC. Une opération rapide et coordonnée qui a permis de repousser les assaillants et de sécuriser la zone.
Sur place, les soldats de la paix découvrent les deux victimes dans un état critique. Grâce à leur formation médicale, ils prodiguent les premiers soins sur le terrain, stoppant les hémorragies, atténuant les douleurs et assurant une prise en charge immédiate. L’enfant et sa mère sont ensuite évacuées vers l’hôpital de Fataki. Plus tard, la fillette sera transférée à Bunia pour des soins spécialisés.
Le médecin-chef de l’hôpital de Laudjo, le Dr Mbusa, n’a pas hésité à qualifier cette intervention de « décisive » pour la survie de la petite fille. « Sans les casques bleus, nous aurions enregistré un double décès », a-t-il déclaré.
Encore sous le choc, la mère a tenu à remercier la MONUSCO. Pour elle, la présence des casques bleus n’est pas seulement militaire, mais vitale : « Grâce à eux, nous pouvons encore espérer vivre normalement, cultiver nos champs et croire à la paix ».
Alors que les groupes armés continuent de faire peser une menace constante sur les populations civiles à Djugu, cette action de la MONUSCO rappelle le rôle crucial joué par les forces onusiennes dans la protection des habitants. Dans un climat d’insécurité persistante, chaque vie sauvée est une victoire.
Heri Budjo Joël