La production agricole dans la chefferie de Bahema Boga, en Ituri, a sensiblement baissé suite à l’insécurité occasionnée par les rebelles ADF.
Plusieurs agriculteurs ne vont plus au champ, craignant pour leur sécurité.
Conséquence : la chefferie qui est une entité agricole fait face à la hausse de prix de certains produits champêtres. Par exemple, un bassin de cossette de manioc qui se vendait à 5.000 FC, se négocie actuellement entre 20.000 et 25.000 FC ; un régime de bananes qui coûtait 5.000 FC, est passé à 20.000 FC , explique Balikya Kisembo David, président de la société civile de cette région.
« Depuis que les rebelles ADF se sont installés aux alentours de notre chefferie, les activités agricoles ont diminué et la capacité de production a baissé. Elle ne répond plus aux besoins de la population. C’est pourquoi, cette population se tourne vers les assistances humanitaires, pourtant une population qui se nourrit de l’agriculture».
Cette situation à une incidence également sur le ravitaillement de Bunia en produits vivriers.
Hormis les cultivateurs, les éleveurs, eux aussi, sont frappés de plein fouet par cette insécurité. Nombreux d’entre eux se sont déplacés avec leurs bêtes vers Mambasa (Ituri) et dans la province du Haut- Uelé.
Les forces vive de cette partie de l’Ituri réclament la restauration de la paix, la stabilité en vue de faciliter la reprise des activités agricoles bénéfiques, non seulement pour Boga et Tchabi, mais aussi pour une bonne partie du territoire d’Irumu.
Jérémie Kaseke