Un environnementaliste exhorte la coordination provinciale de l’environnement à activer les mécanismes légaux en matière de gestion forestière. Cette initiative vise à remédier aux violations récurrentes du code forestier, compromettant gravement son application. L’appel met également l’accent sur la nécessité de décourager le commerce illicite du bois et autres produits ligneux en Ituri.
«L’exploitation illégale ne concerne pas seulement les exploitants clandestins. Certaines personnalités politiques et sécuritaires y sont également impliquées, alimentant le trafic vers les pays voisins», a révélé l’activiste.
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Selon Maître Lolo Bitum, avocat et défenseur de l’environnement, des mesures concrètes doivent être prises pour endiguer cette exploitation anarchique. Il recommande que :
- Les inspecteurs et officiers de police judiciaire (OPJ) rattachés à la coordination provinciale documentent systématiquement les cas d’abus.
- Ces cas soient transmis à la hiérarchie, qui à son tour alertera le ministre compétent afin que des sanctions soient appliquées contre les personnalités impliquées.
- La coordination provinciale engage des poursuites judiciaires contre les trafiquants illicites.
Ces actions, selon lui, permettraient de freiner significativement l’exploitation illégale des forêts.
Face à cette menace pesant sur les forêts de Mambasa, d’Irumu, de Djugu et autres territoires, les impacts du changement climatique se font déjà sentir. Le défenseur de l’environnement alerte que, sans réglementation stricte, l’Ituri risque de perdre à terme l’ensemble de son patrimoine forestier.
«La destruction des forêts affecte non seulement le climat, mais aussi la vie socio-économique. La forêt, en tant que ressource et habitat pour de nombreuses espèces animales et végétales, joue un rôle essentiel. Sa disparition entraîne inévitablement celle des espèces qu’elle abrite», a-t-il averti.
Cet expert en question environnementale appelle à une vigilance renforcée de la part de la coordination provinciale face à la dégradation croissante de la nature en Ituri. Sauver ces écosystèmes nécessite des efforts considérables et des actions fermes pour préserver ce patrimoine vital.
Jérémie Kaseke