À Bunia, 35 jeunes dont 4 filles ont reçu, ce vendredi, leurs brevets de fin de formation à la conduite d’excavateurs. Cette formation intensive de trois semaines a été assurée par le contingent bangladais de la MONUSCO, dans le cadre d’un programme destiné à doter la jeunesse locale de compétences techniques utiles à leur insertion professionnelle, dans une province encore marquée par les conflits et le chômage.
La participation des jeunes filles dans cette filière traditionnellement masculine a été particulièrement saluée. Pour Desange Munguromo Unyera, l’une des bénéficiaires, il est temps que les femmes investissent les métiers techniques :
« Le travail est une richesse. Nous avons prouvé que les filles aussi peuvent manier les engins lourds. »
Au-delà de la formation, l’initiative vise à offrir une alternative concrète à l’enrôlement dans les groupes armés, en particulier pour les jeunes désœuvrés. Moïse Saukpa, un autre participant, témoigne de l’impact transformateur de cette expérience :
« Cette formation va nous aider à nous intégrer, à fuir les anti-valeurs, et à construire un avenir responsable. »
La MONUSCO poursuit son engagement en faveur de l’autonomisation des jeunes en Ituri. Depuis le début de l’année, plusieurs centaines de jeunes ont été formés dans des domaines variés, allant de l’électricité à la réparation électronique, en passant par l’agriculture et l’apprentissage de l’anglais.
Ces initiatives participent non seulement à renforcer la paix et la résilience communautaire, mais contribuent également à briser les stéréotypes de genre, en ouvrant aux filles les portes de métiers longtemps considérés comme exclusivement masculins.
Heri Budjo Joël