Au moins 68 femmes ont été tuées par des groupes armés depuis janvier 2024 en province de l’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris des activistes des droits des femmes, ce vendredi 08 mars.
Le dernier cas en date est celui d’une femme nommée Anifa qui était dans le lot de victimes tombées dans l’embuscade tendue par des miliciens de la Cooperative pour le Développement du Congo (CODECO) sur la route Tali-Singo, en chefferie de Bahema-Nord, dans le territoire de Djugu. Mis à part Djugu, des femmes ont été également tuées en territoire d’Irumu, ajoutent les mêmes sources.
« Le 16 février dernier, une femme nommée Annifa a été récupérée par des miliciens CODECO sur la route Tali-Singo. Elle a été enterrée vivante avant d’être déterrée pour une inhumation digne. Quelle cruauté contre les femmes? Beaucoup de femmes sont tuées en Ituri. Seulement pour cette année 2024, 68 ont déjà été tuées par des groupes armés en territoire de Djugu et Irumu. Voilà pourquoi nous sommes en noir et nous marchons pour exprimer notre colère, notre désarroi », s’est indignée Jeanne Kabyahura, activiste des droits des femmes et coordonnatrice des réseaux des associations des droits de l’homme en Ituri.
Non à la guerre, non aux violences contre les femmes
A l’unanimité, les femmes ituriennes ont dit « non aux violences contre les femmes, non à la tuerie, non aux traitements inhumains que subissent les femmes en Ituri, nous réclamons la justice ».
Pour la journée internationale des droits des femmes de cette année, les femmes étaient habillées en noir, signe de deuil avec des foulards blancs sur la tête pour réclamer la paix.
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Rédaction