Plus rien ne semble empêcher le Président de la République Félix Tshisekedi de concrétiser son projet ambitieux, axé sur la révision ou le changement de la Constitution de la République démocratique du Congo.
Après sa déclaration officielle sur cette épineuse question en octobre dernier, lors de son séjour à Kisangani dans la Tshopo, le Chef de l’État Félix Tshisekedi, lors de son meeting à la place de la Poste à Lubumbashi (Haut-Katanga), où il est arrivé samedi 16 juin dans la soirée, a réitéré ses propos en enfonçant le clou.
«Personne ne va changer ma position sur la révision ou le changement de la Constitution», a dit le Président Félix Tshisekedi.
Il confirme qu’il mettra en place dès l’année prochaine une commission chargée de réfléchir sur la Constitution.
Ce n’est pas un hasard, cette déclaration de Félix Tshisekedi à Lubumbashi, capitale légendaire du cuivre et considérée comme le fief de Moïse Katumbi qui s’oppose à toute idée de réviser ou de changer la Constitution.
L’opposant Moïse Katumbi, Président du parti politique Ensemble pour la République, a mobilisé ses lieutenants et le peuple congolais pour barrer la route à cette action «perfide» de Félix Tshisekedi « qui cache l’ambition de briguer un troisième mandat » non reconnu par la Constitution de 2006 amendée en 2011.
Pour Félix Tshisekedi, il n’est pas question de briguer un troisième mandat. «Ce que j’ai dit n’a rien à voir avec un troisième mandat, je ne suis pas venu pour m’éterniser au pouvoir», a-t-il dit. Selon lui, le projet vise à retoucher certains articles en vue d’assurer le fonctionnement harmonieux des institutions de l’État et protéger la souveraineté nationale.
Le fils de l’ancien opposant Étienne Tshisekedi semble prendre une vitesse de croisière pour accomplir sa vision qualifiée de «funeste» par l’opposant Martin Fayulu.
A ce stade, Félix Tshisekedi semble défier tout le monde, y compris des leaders religieux qui s’opposent à son projet de réviser ou de changer la Constitution.
Sur le compte X de la présidence, Félix Tshisekedi a fustigé «le discours de manipulation de certains ministres de Dieu sur la question de la révision de la loi fondamentale». Le Chef de l’État s’est interrogé : « Quel est ce peuple qui n’a pas le droit de remettre en question sa Constitution ? ».
Rédaction