Le coordonnateur national de la Dynamique de politologues de la République Démocratique du Congo(RDC), Christian Moleka a plaidé le samedi 21 Juin 2025 devant la presse de Kinshasa capitale de la RDC pour la transparence et la redevabilité sur le projet de l’accord sur le deal minier entre la RDC, les États-Unis d’Amérique et le Rwanda.
« Nous voulons de la transparence, nous voulons de la redevabilité. Pour que les Congolais sachent sur quelle voie la République est engagée, c’est l’obligation des gouvernants de rendre compte. [….].S’ils peuvent rendre compte au niveau institutionnel, mais que le Parlement organise des sessions extraordinaires, pour que nous ayons au niveau du Parlement un débat public, que le ministre des Mines soit convoqué, que la ministre des affaires étrangères soit convoquée, pour que les Congolais, par les élus, sachent au moins de quoi il en va ».
Tout en saluant à sa juste valeur le processus vers cet accord historique et majeur qui pourrait avoir de retombées sur la situation sécuritaire dans la partie est du pays en guette depuis plus de trois(3) décennies, Christian Moleka a estimé que plusieurs questions qui tarodent les esprits des congolais méritent des amples éclaircissements.
« Lorsque, par exemple, on nous parle d’une intégration conditionnelle,
s’agit-il à nouveau du brassage version 2.0 ou s’agit-il d’autre chose ?Quand on sait que notre Parlement a pris une résolution qui interdit l’intégration des groupes armés,nous parlons tous de deal sur les minéraux, de quels minéraux il s’agit ? Pour combien d’années ? Qu’est-ce que les Congolais gagnent ? Personne ne sait », s’est interrogé.
Pour Christian Moleka, il est incompréhensible de voir le RDC qui vient de sortir d’un contrat Chinois que tout le monde a décrié de part son opacité, se lancer dans un autre sans prendre toutes les précautions possibles.
Ce projet d’accord qui vise les minerais stratégiques a déjà été paraphé par les experts de la RDC et du Rwanda, gravite autour de cinq(5) axes fondamentaux censés jeter les bases d’une paix durable à savoir ;
1. Respect de l’intégrité territoriale : Engagement mutuel à respecter les frontières nationales, à rejeter toute ingérence militaire et à coopérer pour garantir la souveraineté de chaque État.
2. Cessation des hostilités : Arrêt immédiat des combats directs et engagement à ne plus soutenir les groupes armés actifs dans la région.
3. Désarmement et réintégration conditionnelle : Les groupes armés non étatiques, dont le M23, seront les armes. Leur éventuelle intégration dans les Forces armées de la RDC (FARDC) sera soumise à des critères rigoureux de sélection et de réhabilitation.
4. Coopération économique régionale : L’accord prévoit le lancement de projets transfrontaliers dans les secteurs minier, énergétique et des infrastructures, en vue d’une intégration économique régionale renforcée.
5. Mécanisme conjoint de sécurité: Inspiré du plan CONOPs négocié à Luanda en 2024, ce dispositif prévoit la création d’une structure bilatérale de coordination pour la surveillance, le renseignement et l’intervention rapide en cas de menace.
La signature officielle du traité est attendue le 27 juin à Washington, lors d’une réunion ministérielle présidée par le secrétaire d’État américain Marco Rubio. Une ratification présidentielle solennelle, en présence de Donald Trump, est également envisagée pour le mois de juillet 2025.
Rédaction