L’accord de paix récemment signé entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda représente une occasion pour mettre fin aux hostilités et instaurer un climat d’apaisement durable, a déclaré Martin Fayulu ce lundi 30 juin 2025, à l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance de la RDC, dans un message consulté par visibilitemediapro.cd.
« Alors que notre pays vient de signer un accord de paix sous la médiation des États-Unis, nous prenons acte de la dynamique positive qu’il peut enclencher. Cet accord, bien que perfectible, peut représenter une opportunité de faire taire les armes et de créer les conditions d’un apaisement durable », a affirmé le président de l’ECIDE.
Évoquant l’accession du pays à la souveraineté nationale et internationale, Martin Fayulu a estimé que, 65 ans après l’indépendance, le rêve des pères fondateurs d’un Congo libre, fort et digne semble s’être estompé face aux menaces pesant sur l’intégrité territoriale.
« Plus de 100 localités, y compris les grandes villes comme Goma et Bukavu, sont tombées entre les mains de groupes armés. Le M23 et l’AFC, avec l’appui du Rwanda, terrorisent nos provinces du Kivu. Les ADF sèment l’horreur au Nord-Kivu. L’Ituri est partiellement occupé par l’armée ougandaise. Et dans le Bandundu, aux portes de Kinshasa, la milice Mobondo impose la terreur », a-t-il dénoncé.
Selon lui, ces atteintes à la souveraineté nationale ont engendré une crise humanitaire sans précédente: plus de 25 millions de Congolais ont besoin d’aide, deux millions d’enfants souffrent de malnutrition aiguë, et près de sept millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays.
Par ailleurs, dans la foulée de son message, le président de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE) a lancé un appel à la conscience collective.
« L’heure est venue pour chaque Congolais de prendre ses responsabilités, afin de bannir la culture du déni et du rejet de responsabilité qui gangrène depuis trop longtemps la gouvernance de notre pays », a-t-il insisté.
Et de conclure : « Nous sommes comptables de l’unité perdue, de la misère grandissante, de l’absence d’espoir. Mais il n’est pas trop tard. Le Congo peut se relever. Il se relèvera si, et seulement si, nous choisissons de placer l’intérêt du pays au-dessus de nos querelles, comme le proclame notre hymne ».
Rédaction