L’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a réaffirmé son engagement à défendre le pays, en proie à des conflits persistants, notamment dans sa partie orientale.
Lors d’un discours prononcé ce vendredi 23 mai 2035, d’une quarantaine de minutes, l’ex-chef d’État s’est donné pour objectif de mettre fin à la guerre. « Militaire, j’ai juré de défendre la patrie jusqu’au sacrifice suprême », a-t-il déclaré avec emphase.
Selon lui, la crise qui secoue la RDC est profonde et multidimensionnelle, nécessitant une réponse globale. Dans cette optique, il a salué les initiatives de recherche de la paix menées par les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), ainsi que celles portées par Luanda, Nairobi, la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), l’Union africaine, Doha et Washington.
Joseph Kabila a également critiqué la gestion de la crise par le gouvernement de Félix Tshisekedi, dénonçant « l’amateurisme » du régime en place.
« En intégrant les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) et des centaines de groupes armés congolais comme supplétifs des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le gouvernement a favorisé la régionalisation du conflit, avec des conséquences inévitables sur la stabilité de la région », a-t-il affirmé.
Il a également dénoncé l’abandon par le gouvernement des deux principaux instruments internationaux qui garantissaient l’architecture régionale de paix et de sécurité ayant permis la stabilité à son époque : le Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs, ainsi que l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région.
Joseph Kabila a annoncé qu’il se rendrait prochainement à Goma, capitale du Nord-Kivu occupée par les rebelles du M23/AFC. Il a appelé à un sursaut patriotique à travers un « pacte républicain » visant à sortir le pays de la crise.
« Mobilisons-nous et mettons à profit tous les moyens à notre disposition pour restaurer l’unité nationale, sauver le Congo et préserver son indépendance, car l’Afrique et le monde nous regardent », a-t-il conclu.
Rédaction