A l’occasion du 14ᵉ anniversaire du parti Congolais Unis pour le Changement (CUC), son président, Al Hajji Radjabho Mbira Tebabho Soborabo, a vivement critiqué la classe politique en place. Depuis Paris, il a dénoncé un pays « trahi par ses propres dirigeants » et exhorté le peuple congolais à reprendre son destin en main.
« Trop, c’est trop. Le Congo est dirigé par des politiciens corrompus et menteurs, qui ne pensent qu’à eux-mêmes. Ils ont volé le pouvoir et abandonné le peuple », a-t-il déclaré.
Des accusations contre Joseph Kabila et le pouvoir actuel
Radjabho Mbira accuse l’ancien président Joseph Kabila d’avoir orchestré un accord politique en 2018, permettant l’accession au pouvoir d’un dirigeant « qui n’avait pas remporté les élections ». Selon lui, cette manœuvre est à l’origine de la crise actuelle du pays.
« Ce pouvoir n’a aucune légitimité. Il repose sur le mensonge et la tricherie. C’est à cause de cela que le pays va mal aujourd’hui », a-t-il affirmé.
L’abandon de l’Est du pays
Le leader du CUC dénonce la détresse des populations de l’Est, où les conflits armés continuent de faire des milliers de victimes. Pour lui, cette situation est la preuve de l’échec total de l’État.
« Les Congolais de l’Est vivent un enfer. Ils sont oubliés par Kinshasa. C’est une honte nationale », a-t-il martelé.
Le CUC, une alternative politique
Se présentant comme une alternative crédible, le CUC affirme avoir réalisé des progrès électoraux en 2018 et en 2023. Son président appelle ses militants à rester mobilisés et à défendre les valeurs de justice, d’unité et de respect de la Constitution.
« Le CUC est prêt. Nous sommes là pour changer les choses. Le Congo doit profiter à tous les Congolais, et non à une poignée de politiciens riches. »
Un appel au réveil national
Radjabho Mbira exhorte les Congolais à sortir du silence, à dire non à l’injustice et à s’unir pour libérer le pays.
« Le peuple ne doit plus avoir peur. Il est temps de se lever. Personne ne viendra nous sauver. C’est à nous de libérer le Congo. »
Fondé en 2011, le CUC se positionne comme un parti centriste. Il milite pour une gouvernance constitutionnelle, l’unité nationale, la justice sociale et la souveraineté économique du pays. À l’approche des élections futures, son discours se durcit, surfant sur un rejet croissant de la classe politique traditionnelle.
Heri Budjo Joël