La Première ministre Judith Suminwa qui représentait le Président Félix Tshisekedi à une cession de l’Union africaine à Addis-Abeba en Éthiopie, a créé un incident diplomatique lors d’une séance de photo de famille samedi 15 février 2025.
La Cheffe du gouvernement congolais a refusé de figurer sur une photo de famille officielle avec Paul Kagame, president rwandais accusé de soutenir les rebelles du M23, auteurs des exactions dans le Nord-Kivu et Sud-Kivu.
Ceci contrairement, lors du sommet mixte EAC et SADC ténu à Dar es Salaam en Tanzanie, où Judith Suminwa, a soigneusement donné une poignée à Paul Kagame dans un salon «VIP» qui réunissait les Chefs d’État et membres des gouvernements invités à ce sommet. Paul Kagame qui était entrée presque en dernier, s’agissait-il d’une stratégie protocolaire bien planifiée pour mettre Judith Suminwa devant un fait accompli, alors que tout le monde serrait la main du président rwandais ?
Mais l’absence de Judith Suminwa sur la photo à Addis-Abeba c’était une bonne réponse, un ressaisissement et un geste fort qui souligne la tension entre la RDC et le Rwanda. Mais aussi une interpellation à l’Union africaine qui semble jouer à l’hypocrisie et son silence face à la crise entre les deux pays. Mais aussi son «regard détourner face à des massacres qui déshonorent» cette Union africaine.
Maintes fois, la RDC dénonce l’implication directe du Rwanda dans le conflit dans l’Est du pays. Les autorités cherchent des actions concrètes, notamment des sanctions contre le Rwanda. En rappellant que l’Union africaine qui prône l’unité doit prouver sa solidarité aux côtés de la RDC membres de cette organisation.
Suminwa contraint Kagame à Addis-Abeba
Devant les Chefs d’État africains et en présence de Paul Kagame, «l’agresseur», la Première ministre a rappelé l’occupation rwandaise qui viole l’Acte constitutif de l’UA et menace la stabilité régionale.
«Nous ne sommes pas face à une guerre de défense, nous sommes face une guerre de prédation», a déclaré la Première ministre Judith Suminwa.
Face aux accusations claires de soutien au M23 et à la déstabilisation de la RDC, le président Kagame aurait quitté la séance, précise une annonce de la primature sur son compte X.
Selon Judith Suminwa, cette guerre d’agression rwandaise risque de déstabiliser toute la région, alertant qu’il y a «une nouvelle rébellion» et appelle à une réponse ferme pour éviter un précédent dangereux.
Rédaction