Un pas décisif vers la paix vient d’être franchi dans la région des Grands Lacs. La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a salué, ce samedi, la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda. L’accord a été conclu la veille à Washington, D.C., sous l’égide du Département d’État américain.
Cet engagement diplomatique vise à apaiser les tensions persistantes entre les deux pays, exacerbées ces dernières années par les conflits dans l’est de la RDC, les accusations mutuelles de soutien aux groupes armés et les rivalités géopolitiques dans la région.
Dans une déclaration officielle, Mme Vivian van de Perre, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU en RDC et Cheffe par intérim de la MONUSCO, a salué cet accord comme « une étape encourageante en faveur de la cessation des hostilités, de la désescalade des tensions régionales et du rétablissement durable de la paix et de la stabilité dans l’est de la RDC et dans la région des Grands Lacs ».
La MONUSCO a également souligné le rôle de médiation des États-Unis, appuyés par le Qatar et l’Union africaine, représentée par son médiateur, le Président togolais Faure Essozimna Gnassingbé. L’accord a aussi reçu l’appui de cinq co-facilitateurs désignés par la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
L’organisation onusienne a exhorté toutes les parties prenantes à respecter le cessez-le-feu et à mettre en œuvre les engagements contenus dans l’accord, en conformité avec la résolution 2773 (2025) du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Conformément à son mandat, la MONUSCO a réaffirmé sa volonté d’accompagner la mise en œuvre de cet accord, en coordination avec le gouvernement congolais, les organisations régionales et les partenaires internationaux.
Cette avancée diplomatique intervient dans un contexte de regain de violence dans l’est du pays, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, où les affrontements entre forces gouvernementales et groupes armés continuent de faire des victimes parmi les civils et provoquent des déplacements massifs.
La communauté internationale place désormais ses espoirs dans cet accord pour instaurer un dialogue régional renforcé et poser les fondations d’une paix durable dans l’une des zones les plus instables du continent.
Heri Budjo Joël