Après une période d’accalmie, les affrontements ont repris ce mardi entre les Forces Armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, dans le territoire de Lubero, province du Nord-Kivu. Selon des sources locales et sécuritaires, les hostilités ont éclaté vers 4 heures du matin dans plusieurs villages, notamment Mambasa, Ndoluma et Lubango. Les FARDC, appuyées par les combattants Wazalendo, font face à des attaques coordonnées des rebelles.
Les affrontements ont lieu sur plusieurs axes stratégiques : Mambasa-Ndoluma, Mambasa-Lubango, Mambasa-Mutongo et Bingi-Mutongo, tous situés à environ soixante kilomètres du centre de Lubero. Des tirs légers et lourds ont été émis à des endroits aussi éloignés que Kanyabayonga et Kirumba, mettant en évidence l’ampleur des combats. Butsorovya, dans le sud de Lubero-Centre, a également été le théâtre d’affrontements.
Les déplacements massifs de population ont été provoqués par la montée de la violence. La société civile locale a alerté sur l’urgence humanitaire qui se profile, alors que de nombreuses familles fuient les combats vers des lieux plus sûrs.
Selon des sources sécuritaires, il est prudent de rester attentifs à l’évolution de la situation, se limitant à confirmer la reprise des combats sans en préciser l’ampleur. Les troupes engagées continuent de recevoir des renforts en hommes et en munitions, ce qui suggère que les combats pourraient se prolonger.
Kinshasa exhorte la communauté internationale à dénoncer cette interférence, mais il est compliqué d’obtenir une réponse ferme des grandes puissances et des organisations régionales. La situation est encore plus compliquée en raison de la tension persistante entre la RDC et le Rwanda, accusé de soutenir activement les rebelles du M23, ce qui nécessite l’intervention de la communauté internationale pour stabiliser la région et fournir une aide humanitaire aux personnes déplacées.
Eugène Laro