Dans la province du Nord-Kivu, la Section des affaires civiles de la MONUSCO a organisé du 1er au 30 septembre 2024 une série de 9 sensibilisations à travers les villes de Beni et Butembo, ainsi que dans les territoires de Lubero et de Beni au Nord-Kivu. Cette séance qui s’est achevée ce lundi 30 septembre dans le Grand Nord-Kivu visée « à, aider à mieux comprendre la MONUSCO.
De Beni-ville à Lubero-centre, en passant par Oicha, Eringeti, Mangina, Kabasha, Kasindi, Musienene et Butembo, le principe était le même : faire parler des Congolais et Congolaises, les autorités politico-administratives, policières, militaires, coutumières, la société civile, des étudiants, des personnes vivant avec handicaps, etc., de ce qu’ils savent du rôle de la MONUSCO, de ses activités et de son mandat.
Selon Martin Bwanakawa, inspecteur de la territoriale, les populations pensaient que c’était à la MONUSCO d’aller au front, en première ligne, pour combattre l’ennemi ; alors que cette tâche incombe au forces de défense et de sécurité, notamment la PNC et les FARDC.
« Ce n’est pas la MONUSCO qui est notre armée, notre armée s’appelle les FARDC. Ce n’est pas la MONUSCO qui est notre Police, notre police s’appelle la PNC. Ce sont ces deux forces-là qui doivent aller au front, la MONUSCO ne fait que nous accompagner dans cet effort » a-t-il expliqué.
Et d’ajouter, «La MONUSCO est notre grand partenaire, elle forme des autorités territoriales, elle nous dote des outils et matériels de travail. C’était comme une obligation pour moi, patron de la Territoriale, d’aller devant les populations, les autorités locales, pour leur parler du mandat de la MONUSCO, au lieu qu’ils l’apprennent à travers des rumeurs », a fait savoir l’inspecteur provincial de la Territoriale.
Avec 9 séances auxquelles 546 personnes ont pris part, des membres des conseils locaux de sécurité (autorités locales de l’État de siège et/ou leurs représentants civils, les chefs coutumiers, des représentants des FARDC, de la PNC, de la DGM, de l’ANR, des délégués de la société civile, des comités locaux de protection, de la Fédération des entreprises du Congo, des leaders religieux, des comités des étudiants, des conducteurs de taxi-motos, des personnes handicapées et la presse locale, dont 120 femmes, Cette campagne de sensibilisations des populations avait son but d’être organisée pour aider à lutter contre l’ignorance des uns, la mauvaise foi des autres.
« A ceux qui doutent ou qui pensent que la MONUSCO ne fait rien dans ce pays, je suis prêt à les emmener sur le terrain pour que de leurs propres yeux, ils voient. Ces sensibilisations sont très utiles, la population doit savoir pour ne plus faire de confusion. Il ne faut pas empêcher la MONUSCO de faire son travail, nous devons plutôt l’accompagner jusqu’à son départ. Il ne sert à rien de caillasser ses convois, de leur barrer la route. La Monusco va partir, mais d’ici là, travaillons avec elle, pas contre elle », a conclu Martin Bwanakawa.
Dans la zone, la MONUSCO apporte beaucoup de soutien au forces de sécurité, que ce soit la police ou les FARDC, à travers un appui logistique en carburant et rations alimentaires, le renseignement militaire, l’évacuation des soldats des FARDC blessés au front, au-delà de son aide à la stabilisation du pays, à travers la construction et l’équipement de locaux destinés à des partenaires étatiques et non étatiques (PNC, justice civile et militaire, prisons, associations féminines, protection civile, et autres services de l’État).
La MONUSCO a réhabilité des écoles, ponts et routes à Oicha, là où la PNC est hébergée, c’est l’œuvre de la MONUSCO. La MONUSCO a renforcé énormément les capacités des acteurs étatiques et non étatiques dans des domaines aussi divers que variés, «ce qui nous permet aujourd’hui de mieux effectuer nos métiers». Toutes les entités sont dotées d’outils informatiques et mobiliers offerts par la MONUSCO.
La MONUSCO a aidé à améliorer les conditions de vie des prisonniers dans de nombreuses maisons pénitentiaires, à travers la construction et l’équipement de Quartiers pour femmes, l’installation de caméras de surveillance, l’apprentissage de métiers pour la réinsertion sociale des détenus une fois sortis de prison, les potagers, la construction d’infirmeries dans des prisons.
Heri Budjo Joël