La sénatrice Noëlla Bachebandey Manzalo a exprimé son indignation face aux récents massacres survenus à Itendey, dans le secteur des Banyali Kilo, attribués au groupe armé présumé CODECO. Lors d’une incursion menée par cette milice le matin du mardi 29 avril 2025 au village Aludja, dans le groupement d’Itendey, un bilan provisoire fait état de trois personnes tuées à la machette, selon des sources locales. Dans une déclaration rendue publique le même jour, la sénatrice a fermement condamné ces actes, qu’elle qualifie de sabotage contre une population aspirant à la paix.
La sénatrice a exhorté la population à rester vigilante et unie dans sa quête de paix. Elle a également appelé les autorités à prendre des mesures strictes pour rétablir la cohabitation pacifique. Selon elle, l’état de siège et le déploiement des forces de l’UPDF sont essentiels pour protéger les civils, victimes des atrocités perpétrées par les groupes armés.
« Alors que nous pleurons nos morts, nous devons laisser nos autorités prendre des décisions fermes pour restaurer la paix et la cohabitation pacifique. L’état de siège et l’intervention de l’UPDF sont nécessaires pour protéger cette population vulnérable », a-t-elle déclaré.
S’adressant directement à CODECO, Mme Bachebandey a exprimé son incompréhension face à leurs attaques contre une population sans défense, rappelant que les membres de ce groupe armé sont eux-mêmes originaires d’Ituri.
« CODECO, vous êtes fils Ituriens. Pourquoi vous attaquez-vous à la population, une couche inoffensive et sans protection ? Pourquoi voulez-vous transformer le village d’Itendey en abattoir humain ? » a-t-elle interrogé.
« Vous devez du respect à l’entité Nyali. Nous vous avons accueillis, vous avez construit chez nous et vous vivez dans le secteur des Banyali. Pourquoi encore le considérer comme votre ennemi ? »
La sénatrice a également interpellé la communauté Lori, l’exhortant à sensibiliser sa jeunesse pour que Djugu et le secteur retrouvent leur quiétude d’antan. Elle a réitéré sa demande de traduire en justice les responsables des milices, affirmant qu’ils ne doivent pas être considérés comme des partenaires de paix.
Enfin, Mme Bachebandey a appelé les partenaires du gouvernement et la communauté internationale à intensifier leur soutien. Elle a souligné l’urgence d’une intervention robuste pour restaurer la paix et protéger les civils, devenus cibles des groupes armés.
Eugène Laro