Le professeur Alphonse Maindo propose la formation d’un gouvernement «resserré» avec une vingtaine de ministres susceptible de répondre non seulement au contexte de guerre mais également réduire le train de vie des institutions, sans passer par les consultations nationales onéreuses qui vont aboutir à un gouvernement pleutorique.
Intervenant le mardi 25 mars 2025 sur les antennes de la Radio Okapi, dans l’émission «Dialogue entre congolais», ce professeur de Sciences politiques de l’Université de Kisangani(UNIKIS) et Chercheur associé au Centre d’étude des mondes africains (CEMAF) CNRS/Université de Paris 1, a affirmé que ces consultations initiées par le président Félix Tshisekedi a comme l’objectif affiché d’avoir un gouvernement national qui va encore prendre beaucoup d’argent du pays parce que a-t-il signifié «qu’on va avoir un gouvernement pleutorique avec beaucoup de monde».
Or a-t-il relevé «La République Démocratique du Congo a besoin de faire des économies d’argent pour investir davantage dans la défense du territoire au profit de forces de sécurité et de défense qui se battent difficilement sur le terrain là-bas et qui manquent parfois les nécessaires. Donc, il faut mettre le plus de moyens là-bas».
Pour le professeur Alphonse Maido, le problème qui se pose aujourd’hui, c’est un problème d’ordre sécuritaire qui est imminent, qui est là et qui est urgent. «Et là, ça demande de faire quoi ? Ça demande de revoir la chaîne de commandement de nos forces de défense et de sécurité pour regarder le leadership, le management, l’encadrement des forces de défense et de sécurité sur le terrain, leur motivation. Et ça, c’est la première priorité à faire. Et pour ça, on n’a pas besoin de changer de gouvernement, d’avoir un nouveau gouvernement».
Au cours de la même émission, le professeur Alphonse Maindo s’est interrogé sur plusieurs questions entre autres; la question de l’opportunité de ces consultations, son intérêt, sa valeur ajoutée et le problème de coordination des initiatives nationales, régionales en cours pour le retour de la paix en RDC
«Le moment, il me semble mal choisi. C’est un moment un peu suspect. Et c’est pour ça que vous entendez ici l’opposition et d’autres considérer que c’est une initiative qui tente simplement de sauver un régime qui est en difficulté. Deuxième question que je me pose, c’est la question de l’intérêt. Quel est l’intérêt d’avoir des consultations maintenant
et d’avoir un gouvernement d’union nationale en ce moment ? Il y a déjà beaucoup d’initiatives qui existent. Quelle est la valeur ajoutée de celles-ci ? En quoi un gouvernement d’union nationale, sans une partie des gens, va résoudre la crise sécuritaire que le gouvernement actuel ne peut pas faire »?, s’est-il interrogé.
«Donc, il faut, comme je disais, mettre les moyens plutôt au service de nos forces de défense et de sécurité
au lieu de multiplier les gens dans le gouvernement qui vont venir prendre encore l’argent», a-t-il conclu.
Rédaction