La compensation symbolique, l’aide au logement, le soutien scolaire, les Activités génératrices de revenus (AGR) et le soutien psychologique sont autant de types de réparations individuelles et collectives au profit de 297 victmes identifiées dans le cadre du procès le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre Germain Katanga.
« Dans l’affaire Germain Katanga, les juges ont évalué les dommages subis individuellement par 297 victimes et pour cela, chaque victime a reçu 250 dollars américains, en titre de compassion symbolique. Ensuite elles ont reçu l’appui pour la reconstruction de leur maison d’habitation, appui pour la réactivation des activités économiques telles que des vaches, des motos, […], il y a d’autres victimes qui ont reçu l’argent pour les petits commerces. Ensuite, ils ont bénéficié d’un appui psychologique et de l’appui pour la scolarisation de leurs enfants. Et le processus de cette réparation symbolique s’est achevé en octobre 2023 », a dit Déborah Ruiz Verduzco, directrice exécutive du Fonds au profit des victimes (FPV).
Concernant la prise en charge de victimes se trouvant en dehors de la RDC, « certaines victimes se sont réinstallées en dehors de la RDC. Elles ont reçu des réparations directement délivrées par le Fonds au profit des victimes par le biais des missions organisées sur leur lieu de résidence », précise la source.
Cependant le Fonds au profit des victimes a été confronté à des défis tels que la confidentialité, les questions de sécurité et les attentes variables des victimes.
Germain Katanga, un ancien chef de milice en République Démocratique du Congo, a été condamné à 12 ans de prison le 23 mai 2014, pour complicité de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis lors du massacre au village de Bogoro à une vingtaine de kilomètres de Bunia au nord-est de la RDC en 2003.
Le montant total des réparations a été fixé à un million de dollars américains.
La cérémonie symbolique de clôture de ces réparations ordonnées par la CPI, a eu lieu mercredi 24 avril 2024 à Bunia.
Une pierre angulaire de la promesse du « plus jamais ça »
En vertu du Statut de Rome, les victimes des crimes les plus odieux que l’humanité ait connus, peuvent demander réparation pour les préjudices qu’elles ont subis.
Le FPV met en œuvre des programmes de réparation pour les victimes de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre dans les affaires Lubanga, Al Mahdi et Ntaganda, tout en effectuant des travaux préparatoires dans le cadre des futures réparations dans l’affaire Ongwen.
En outre, le Fonds met en œuvre d’autres programmes au profit des victimes en proposant des traitements médicaux, une réhabilitation psychologique, un soutien socio-économique, des activités d’éducation, de consolidation de la paix et de commémoration avec la collaboration des autorités et des communautés locales. Ces programmes sont actuellement mis en œuvre dans sept (7) situations relevant de la compétence de la CPI en Côte d’Ivoire, en Géorgie, au Kenya, au Mali et en Ouganda, en République centrafricaine et en République Démocratique du Congo.
Lire aussi : Affaire Germain Katanga : une délégation de la CPI-FPV à Bunia pour clôturer le programme de réparation des victimes
Rédaction