En territoire de Mambasa, le bilan d’une nouvelle attaque des rebelles ADF passe de six à vingt-trois morts dans deux villages de la chefferie de Babila Bakwanza en Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo.
Selon la nouvelle société civile du territoire de Mambasa, l’attaque menée par les rebelles ADF a eu lieu mardi 26 février et mercredi 27 février dans les villages Matolo et Samboko.
«Le bilan est revu à la hausse. Hier (jeudi), on a retrouvé 6 corps à Matolo et aujourd’hui (vendredi), on a retrouvé 17 autres corps au village Samboko, dans la chefferie de Babila Bakwanza», rapporte Jospin Paluku, coordonnateur de la nouvelle société civile de Mambasa.
Un acteur humanitaire dans la région précise que «19 corps des victimes ont été transportés sur des motos par leurs familles pour un enterrement digne».
Selon l’administrateur du territoire de Mambasa, Colonel Matadi Muyapandi, les «victimes sont essentiellement des agriculteurs qui étaient dans leurs champs». Il avance un bilan de 17 morts, notamment à Matolo. Il a précisé que les villages attaqués par ces rebelles ADF se situent le long de la rivière Ituri.
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Le Colonel Matadi Muyapandi indique que l’ennemi a été «poursuivi par l’armée régulière».
Les rebelles ADF, traqués par les soldats congolais et ougandais dans les territoires de Beni (Nord-Kivu) et Irumu (en Ituri), sont «devenus trop mobiles et en errance». Ils circulent en «petit groupe pour mener les attaques contre les civils».
Selon les experts, les opérations militaires conjointes FARDC-UPDF baptisées Shujaa, lancées le 30 novembre 2021, ont permis de détruire plusieurs bastions des rebelles mais n’ont pas stoppé le massacre contre les civils.
Il convient de noter que les rebelles ADF, implantés en RDC depuis 1995, près de la frontière ougandaise, sont considérés comme les plus meurtriers des groupes armés sévissant dans l’Est, responsables de massacre de milliers de civils.
Rédaction