Les autorités congolaises et ougandaises se sont réunies ce jeudi 27 mars 2025 à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, pour discuter des modalités de travail dans le cadre des opérations conjointes entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF).
Lors de cette rencontre, le Chef d’État-Major Général Adjoint chargé des opérations militaires et du renseignement, le comité provincial de sécurité, ainsi que le Chef d’État-Major des forces terrestres ougandaises ont passé en revue la situation sécuritaire. L’objectif principal était d’harmoniser les actions des deux armées dans cette province instable de l’Est de la RDC.
Des sources proches de l’administration militaire ont indiqué qu’un communiqué final issu de cette rencontre sera publié prochainement.
Dans l’Est de la RDC, la présence de l’armée ougandaise suscite des divisions au sein des sphères sociales et politiques. Dans le territoire de Djugu, et notamment à Fataki, les affrontements entre l’UPDF et la milice Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) sont fréquents, entraînant des pertes humaines importantes.
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Avant cette réunion bilatérale, le porte-parole des FARDC pour la province de l’Ituri avait précisé que la présence des soldats ougandais à Bunia et Mahagi s’inscrivait dans le cadre de l’expansion des opérations conjointes FARDC-UPDF menées depuis 2021.
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Cependant, depuis l’arrivée des éléments ougandais à Djugu, aucune communication officielle n’a été faite par les autorités provinciales ou nationales. Selon un communiqué de l’armée ougandaise, plus de 200 combattants de CODECO auraient été tués lors des affrontements avec l’UPDF.
A ce jour, ni l’administration militaire ni le gouvernement congolais n’ont confirmé ou infirmé ce bilan, alimentant les interrogations sur cette collaboration sécuritaire.
Joël Heri Budjo