Lors de la plénière du 18 avril 2025, le Sénateur Michel Remo Yossa, représentant de la province de l’Ituri, a alerté le Sénat sur l’aggravation de la crise dans cette région. Malgré l’état de siège, les groupes armés continuent de proliférer, exacerbant les tensions.
Deux nouveaux groupes armés ont émergé cette année : la Convention pour la Révolution Populaire en janvier, dirigée par Thomas Lubanga, et la Coalition Nationale pour la Libération du Congo en avril, sous la direction du Colonel Innocent Kaina. Ces factions tirent une grande partie de leurs revenus de l’exploitation minière illégale, générant environ 140 millions de dollars par an. Le chef du groupe Zaire, par exemple, toucherait près de 1,6 million de dollars par mois grâce à l’extraction d’or et aux taxes imposées.
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Les conséquences sont dramatiques : violences sexuelles à Djugu, exploitation forcée dans les mines, et destruction de la réserve de faune à Okapi par 70 sites miniers illégaux à Mambasa. À Irumu et Mahagi, les groupes armés extorquent jusqu’à 50 000 dollars par mois aux mineurs et propriétaires de mines.
Face à cette situation, le Sénateur Yossa a proposé la création d’une commission parlementaire d’enquête pour démanteler les réseaux financiers des miliciens et une interdiction totale des activités minières en Ituri. Il appelle à des actions rapides pour restaurer la sécurité et protéger la population.
Eugène Laro