Près de 67 civils ont été tués par les groupes armés locaux et étrangers dans un espace de 43 jours soit depuis janvier 2024, bilan dressé par le bureau de coordination provinciale de la société civile, forces vives de la province de l’Ituri au nord-est de la République Démocratique du Congo.
Dans un point de presse animé dans son bureau de travail à Bunia, le coordonnateur de la société civile de l’Ituri, Dieudonné Lossa, qui passait en revue la situation sécuritaire, a estimé que « la situation dans la province n’aspire pas totalement la confiance à la population en dépit de multiples efforts des services de sécurité ».
Des groupes armés locaux signataires d’actes d’engagement de cessation des hostilités sont les plus cités auteurs dans la crise sécuritaire, au côté des rebelles étrangers qui sont les terroristes ADF dans les territoires de Djugu, Mahagi, Irumu et Mambasa.
« A nos jours, tous les groupes armés de I’lturi ont signé l’acte d’engagement de cessation des hostilités. A nous de rappeler aux groupe armés qu’ils ont pris le chemin de non-retour, qu’ils avancent jusqu’au bout du processus », a émis le vœu Dieudonné Lossa.
Tout en invitant le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, à mettre les moyens nécessaires au P-DDRCS en vue de prendre en charge les ex-miliciens de l’Ituri et accélérer la réintégration de ces derniers dans la communauté. Le bureau de la coordination provinciale de la société civile appelle au respect scrupuleux de l’engagement de groupes armés et auto-défense.
« Au-delà de privilégier autres voies que le recours aux armes pour leurs revendications, la coordination provinciale de la société civile invite les groupes armés à cesser de bloquer le développement de la province de l’Ituri, car l’heure est à la reconstruction », a-t-il conclu.
Heri Budjo Joël