Plus de 920.000 déplacés sur 1.300.000 seront assistés en besoins humanitaires sur l’ensemble de la province de l’Ituri.
Une révélation faite jeudi 07 mars par le chef de sous-bureau d’OCHA en province, Emmanuel Soste.
Ceci, au sortir de la réunion de cadre provincial de concertation avec les humanitaires, présidée par le gouverneur de province, le lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny.
« Conformément au plan de réponse humanitaire qui a été lancé à Kinshasa le 20 février 2024 par le premier ministre, en Ituri, actuellement, nous avons 1.300.000 personnes pour l’année 2024 et nous comptons assister plus de 920.000 personnes, si toutefois, on reçoit suffisamment des ressources. Le plus gros problème qu’on vient de discuter avec le gouverneur, c’est la question des ressources financières parce qu’on fait face à des défis énormes en matière de financement humanitaire malgré la bonne volonté des donateurs qu’on remercie pour leur support », a-t-il expliqué.
Dans le même ordre d’idée, il a précisé qu’en matière de financement pour toute la RDC, le besoin est évalué à plus de 2 milliards dollars américains pour assister près de 8.700.000 personnes ciblées dans le plan de réponse humanitaire sur un total de 25.000.000 qui sont dans les besoins.
Concernant les priorités, le chef de sous-bureau d’OCHA en Ituri, Emmanuel Soste, a indiqué que celles-ci sont multisectorielles d’autant plus qu’il y a des personnes qui demandent l’assistance dans les domaines de sécurité alimentaire, de l’amélioration des conditions d’accès aux soins de santé, de l’eau, hygiène et assainissement, de l’éducation et de la réhabilitation des abris.
« Ceux qui sont sur les sites, les abris sont déjà vétustes, nous devons voir comment les réhabiliter. A cela s’ajoutent aussi la protection des civils, la protection des enfants surtout ceux qui n’arrivent pas à accéder à l’école à cause de multiples déplacements, mais aussi assurer la protection des personnes se trouvant dans les zones de déplacement pour prévenir des incidents pouvant occasionner d’autres mouvements des populations », a fait savoir Emmanuel Soste.
Par ailleurs, il a laissé entendre qu’on ne peut pas parler de la situation catastrophique puisque beaucoup d’efforts ont été faits dans les années antérieures qui ont permis d’améliorer un peu les conditions de vie des déplacés sur les sites et apporter également une assistance vitale dans les secteurs prioritaires.
Pour lui, un plaidoyer avait été renforcé en 2023 pour une visibilité de crise humanitaire en RDC, soulignant qu’avec cette mobilisation, on ne peut pas parler d’une situation humanitaire catastrophique, mais c’est une situation préoccupante avec des mouvements des déplacés qui continuent. Néanmoins, a-t-il poursuivi, en Ituri, durant les 18 derniers mois, plus de 710.000 personnes sont déjà retournées.
Il est à siganler que chaque 45 jours, une réunion est organisée au gouvernorat de province entre les autorités provinciales et les humanitaires pour discuter et partager les informations sur les besoins humanitaires.
Jonas Mukonkole