La province de l’Ituri vit une situation inhabituelle depuis 24 heures. La peur gagne les habitants de la ville de Bunia après des messages de l’armee ougandaise de renforcer ses position au-delà Boga et Tchabi pour combattre d’autres groupes armés locaux, notamment dans le territoire de Djugu.
Sur compte X, le Chef de l’UPDF, le général Muhoozi Kainerugaba a, depuis le week-end, donné 24 heures «à toutes les forces présentes à Bunia à déposer leurs armes de peur d’être considérés comme ennemis». Il a renforcé le message selon lequel «des soldats ougandais sont en route pour Bunia», chef-lieu de la province de l’Ituri.
Qualifiés des rumeurs, d’intoxication, ces messages postés par Muhoozi Kainerugaba, le fils du président ougandais Yoweri Museveni sont à la base de la psychose à travers la ville.
La société civile de l’Ituri se dit inquiéte du silence des autorités tant provinciales que nationales sur cette attitude du partenaire des FARDC.
«C’est depuis plusieurs jours que la population de l’Ituri se trouve embarrassée par des messages sur X, dans les réseaux sociaux qui, parfois ne se vérifient même pas. Étant donné que la population ne trouve pas le message contraire, elle tombe dans de psychose. Nous déplorons le silence des autorités car il fallait que la population soit fixé par le gouvernement, de la vraie de la situation sur le terrain», a dit Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile de l’Ituri.
Il y a peu, le maire de la ville de Bunia, commissaire supérieur principal Jean Bosco Mbuy Kola, avait déclaré que l’ennemi (sans plus de précision), est dans la ville, appelanat la population à la vigilance et à renforcer leur collaboration avec les services de sécurité. Cette déclaration a été suivie par la prise de certaines décisions, dont l’interdiction des veillées mortuaires et de prière.
Les soldats de l’UPDF sont déployés depuis plus de deux ans dans la région de Boga et Tchabi, en territoire d’Irumu, accord du gouvernement congolais dans le cadre des opérations conjointes FARDC-UPDF, baptisée Shujaa pour combattre les rebelles ADF.
Rédaction