Les greffiers du ressort de la Cour d’appel de l’Ituri ont entamé, ce lundi, une grève sèche et illimitée pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et le non-respect de leurs droits professionnels. Ce mouvement, initié par leurs syndicats, paralyse déjà le fonctionnement de plusieurs juridictions locales.
Lisala Sisiyatho Djodjo, porte-parole syndical, explique que cette grève intervient après l’échec des tentatives de dialogue avec les autorités compétentes.
« Nous avons épuisé toutes les voies de dialogue. Il est temps que l’État prenne ses responsabilités », a-t-il déclaré.
Les grévistes dont la majorite détiennent des numéros matricules, dénoncent une accumulation de revendications restées sans réponse depuis des années. Leur cahier de doléances s’articule autour de cinq points principaux :
- Le paiement des primes professionnelles, suspendu depuis plusieurs mois.
- Le règlement de quinze années d’arriérés de salaires, accumulés dans un silence institutionnel.
- L’attribution du numéro matricule, indispensable à leur reconnaissance administrative comme agents de l’État.
- L’avancement en grade, bloqué malgré l’ancienneté de nombreux greffiers.
- Le versement de la rétrocession, non exécuté depuis plusieurs exercices budgétaires.
Cette grève, qualifiée d’« illimitée », perturbe déjà gravement les activités judiciaires dans la province. Les syndicats appellent le gouvernement congolais, à travers les ministères de la Justice, des Finances et de la Fonction publique, à répondre sans délai à leurs revendications. À défaut, le mouvement sera maintenu jusqu’à satisfaction totale, préviennent-ils.
Heri Budjo Joël