La jeunesse Bira, regroupée au sein de la mutuelle Zunana, a dénoncé ce samedi 19 avril 2025 les accusations circulant sur les réseaux sociaux concernant les travaux de lotissement menés par les leaders des clans Nisumbusa et N’kongolo. Dans une déclaration officielle, le coordinateur national, Fidel Muhimbo N’Kuasa, a tenu à clarifier la situation face aux rumeurs jugées infondées.
Selon les responsables des clans concernés, le terrain en question, souvent présenté comme une propriété de la REGIDESO, appartient historiquement aux clans Nisumbusa et N’kongolo. D’après les archives et les témoignages des sages, cette parcelle avait été temporairement cédée à la REGIDESO-Bunia en 1952, en échange de la fourniture d’eau aux populations locales. Cependant, malgré cet accord, le quartier Lembabo n’a jamais bénéficié de l’approvisionnement promis.
Face à cette réalité, les leaders des clans ont lancé des opérations de morcellement. Une partie du terrain a été réservée à la REGIDESO afin d’assurer l’accès à l’eau, tandis qu’un espace sportif, notamment un terrain de football, a été attribué à la jeunesse locale. Le reste du terrain, désormais subdivisé, est officiellement rétrocédé aux clans d’origine.
Dans son communiqué, la jeunesse Bira rappelle aux habitants de Bunia, notamment aux non-initiés à l’histoire locale, que cette terre n’a jamais appartenu à la REGIDESO, qui n’y occupait qu’un statut de locataire temporaire.
Affirmant son engagement en faveur des droits ancestraux des clans Nisumbusa et N’kongolo, la Jeunesse Bira condamne fermement les rumeurs propagées en ligne et appelle à une mobilisation collective de la jeunesse pour la défense du patrimoine foncier contre toute menace extérieure. Ce combat, aujourd’hui concentré sur les chefferies Baboa Bokoe et les clans concernés, pourrait s’étendre à d’autres villages des cinq chefferies dans un avenir proche.
Eugène Laro