Après une longue période d’accalmie, le territoire de Djugu a vécu une nouvelle série d’attaques des groupes armés, entraînant des pertes en vies humaines.
Dimanche 9 février 2025, un groupe d’hommes armés identifiés comme des miliciens d’autodéfense Zaïre, réfractaires au processus de paix, a fait incursion dans le village Bushama près d’Arr, tuant cinq civils, rapporte la société civile de Fataki. Des sources sécuritaires parlent de huit morts.
Toujours dans le territoire de Djugu, dans la nuit de lundi 10 février, un autre groupe armé, identifié comme des combattants de la milice CODECO, a attaqué le site des déplacés de Djaiba. Le bilan provisoire fait état d’une femme tuée et de dix autres civils grièvement blessés.
La MONUSCO, dont le camp de son contingent népalais est installé dans les périphéries de ce site des déplacés, a déclaré être intervenue pour sauver des vies humaines.
« Alertés par les assistants de liaison communautaires de la MONUSCO/Affaires civiles en raison des tirs nourris de ces hommes armés, les casques bleus népalais de la MONUSCO se sont immédiatement déployés sur le lieu de l’attaque pour contenir ces violences et assurer la protection des déplacés et des habitants du milieu. Ce qui a fait fuir les assaillants ; malheureusement, ils avaient déjà tué une femme déplacée non loin du site, à Laudjo, village où se trouve le site de Djaiba, et blessé dix autres personnes, dont cinq femmes et cinq enfants », peut-on lire dans la dépêche produite par la mission onusienne en RDC.
Le porte-parole des FARDC en Ituri, Lieutenant Jules Ngongo, précise que « la première attaque le dimanche est l’œuvre des miliciens Zaïre et ce lundi, c’est l’attaque de CODECO au camp des déplacés. Mais dans les deux cas, il y a eu l’intervention des Forces armées, ce qui a permis de limiter les dégâts ».
Selon lui, il est difficile de donner le bilan exact de cette double attaque, car les FARDC et les casques bleus de la MONUSCO sont en pleine opération militaire contre ces réfractaires au processus de paix.
Le Lieutenant Jules Ngongo affirme que cette double attaque des miliciens est « l’œuvre des manipulateurs qui cherchent à déstabiliser l’Ituri en instrumentalisent les groupes armés engagés dans le processus de paix. Dommage que ce soient les deux groupes armés rivaux (CODECO et Zaïre) qui tombent dans ce piège ».
Il appelle ces miliciens à respecter leur engagement pour la paix et à ne pas céder à la manipulation des ennemis du pays.
Le Lieutenant Jules Ngongo rassure que les soldats FARDC sont instruits à traquer toute personne, tout milicien qui trouble la paix et la quiétude de la population dans cette province.
Rédaction