La consommation et la vente de chanvre prennent une ampleur préoccupante dans la chefferie de Babila Babombi, en Ituri, malgré son interdiction légale. Cette situation suscite l’inquiétude des habitants et des défenseurs des droits humains, qui déplorent l’inaction des autorités locales.
Grâce Kakine, secrétaire de la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH) dans la région, a tiré la sonnette d’alarme ce samedi 10 mai lors d’une interview. Il fustige le silence des responsables face à un phénomène qu’il qualifie de « destructeur pour la jeunesse ».
« Des plaintes ont été régulièrement déposées auprès des instances compétentes, mais aucune mesure concrète n’a été prise. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant que notre société se dégrade », a-t-il déclaré, appelant à une intervention urgente des services de sécurité et des autorités judiciaires.
Les habitants, excédés, expriment leur ras-le-bol et craignent pour l’avenir de leurs enfants. Ils réclament une opération de grande envergure afin de démanteler les réseaux de trafic de chanvre dans la chefferie.
Pour lutter contre ce fléau, la CRDH préconise également une campagne de sensibilisation dans les écoles et les communautés locales afin de prévenir l’usage de drogues parmi les jeunes.
Heri Budjo Joël