Dans un contexte marqué par l’instabilité persistante dans l’Est de la République Démocratique du Congo, le député national Gratien de Saint Nicolas Iracan, élu de la ville de Bunia, plaide pour une approche conjointe, combinant pression internationale et dialogue national, afin de restaurer la paix.
Lors d’une déclaration faite en août 2024 à Bunia (Ituri), Gratien Iracan a livré une analyse critique de la crise sécuritaire qui secoue l’Est du pays depuis plusieurs années. Selon lui, la situation actuelle ne peut être dissociée des responsabilités de la communauté internationale.
« L’insécurité à l’Est de la RDC n’est pas le fruit du hasard. Elle a été imposée au pays par des dynamiques géopolitiques internationales, et il est temps que celles et ceux qui y ont contribué prennent part à la solution », a-t-il affirmé. Il appelle ainsi les partenaires internationaux à adopter une approche plus claire et engagée dans la résolution du conflit, au-delà des simples déclarations de principe.
Gratien Iracan indique, sur son compte X, avoir partagé ces préoccupations lors d’un échange direct avec le Président de la République. Il y a présenté plusieurs pistes concrètes pour parvenir à une paix durable, insistant notamment sur la nécessité d’une réforme en profondeur des mécanismes de sécurité et de justice, ainsi que sur le renforcement de la diplomatie régionale.
Pour lui, une stabilisation durable passera avant tout par un dialogue interne sincère. « Un dialogue constructif entre les forces politiques, sociales et institutionnelles est indispensable pour restaurer la confiance et bâtir une cohésion nationale », déclare-t-il. Il exhorte les acteurs du pouvoir et ceux de l’opposition à faire preuve de responsabilité en acceptant des concessions réciproques.
Alors que les violences continuent d’endeuiller des milliers de familles, avec un nombre croissant de déplacés internes, Iracan conclut sur un appel fort : « Plus personne ne peut rester indifférent face aux décès multiples et aux souffrances endurées par nos populations. Il est temps de mettre fin à la guerre ».
Heri Budjo Joël