33 cas de décès dont les femmes enceintes et les enfants ont été enregistrés depuis 2022 faute d’une ambulance pour l’hôpital général de référence de Nyakunde situé à 50 km de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri au Nord-est de la République Démocratique du Congo.
« On ne peut pas attendre autant de morts pour qu’on dote notre hôpital de Nyankunde avec des ambulances. Depuis 2022 jusqu’à ce jour, nous avons déjà enregistré 33 cas de décès, en majorité des femmes enceintes et des enfants qui devraient être évacués d’urgence à l’hôpital, mais par manque d’ambulance, cette évacuation n’a pas été possible. Il s’agit des malades de Sota, Mobala et Andisoma », a alerté la responsable du service de genre, famille et enfant de la chefferie des Andisoma, Madame Noella Nyangoma.
Elle regrette que « les femmes enceintes, les enfants malades soient acheminés à l’hôpital en pied, par moto ou par vélo, il n’y a pas de véhicules, pas d’ambulances! Voilà le problème sérieux qui occasionne la mort des femmes enceintes et leurs enfants suite à la secousse ».
Même son de cloche du côté des autorités sanitaires de l’hôpital général de référence de Nyankunde qui ne disposent pas de statistiques exactes des décès, mais reconnaissent des cas de mortalité maternelle et infantile faute de moyens de transport pour le transfert des certains cas graves.
« L’hôpital n’a pas d’ambulance, c’est un défi majeur pour acheminer non seulement les malades de la zone, mais aussi les malades hors zone vers l’hôpital », s’est exprimé le médecin chef de staff de l’hôpital général de référence de Nyankunde, Dr Gédéon Malanda.
Elle ajoute:
« Surtout les femmes enceintes qui devraient être opérées, mais par manque de moyens de transport appropriés, ces femmes arrivent chez nous avec de rupture utérine, ce qui occasionne la mort soit de la maman, soit de l’enfant. Et pour d’autres cas, on a perdu l’enfant et la maman a été sauvée. Mais pour d’autres, si la rupture est précoce ça nous permet de sauver la maman et son enfant. Donc pour nous, il y a nécessité d’avoir des ambulances pour améliorer la qualité des soins ».
Une urgence de doter l’hôpital de Nyankunde des ambulances
Par ailleurs, le chef de chefferie des Andisoma, Mathieu Anzabo Biabo, estime que c’est une urgence de doter l’hôpital général de Nyankunde des ambulances.
« Des cas de décès sont nombreux, des malades, surtout des cas graves sont transportés sur des vélos, des motos pour être acheminés à l’hôpital. Parfois les femmes enceintes accouchent en cours de route, c’est désastreux », a-t-il déploré.
Rédaction