Dans la nuit de dimanche à lundi, des miliciens du groupe armé Codeco ont attaqué le site des déplacés internes de Djaiba, à environ 90 kilomètres au nord de Bunia, dans le territoire de Djugu. Alertés par les assistants de liaison communautaires de la MONUSCO/Affaires civiles en raison des tirs nourris de ces hommes armés, les casques bleus népalais de la MONUSCO se sont immédiatement déployés sur le lieu de l’attaque pour contenir ces violences et assurer la protection des déplacés et des habitants.
Les assaillants ont alors pris la fuite. Malheureusement, ils avaient déjà tué une femme déplacée non loin du site, à Laudjo, village où se trouve le site de Djaiba, et blessé dix autres personnes, dont cinq femmes et cinq enfants. Les blessés ont été acheminés à l’hôpital de Fataki par les casques bleus de la MONUSCO pour des soins. D’autres blessés ont été pris en charge par l’équipe médicale de la MONUSCO sur place au site de Djaiba.
« Grâce à l’intervention de la MONUSCO, les assaillants ont pris la fuite à l’arrivée de leur patrouille, ce qui m’a permis de me sauver moi aussi, jusqu’à ce que la MONUSCO vienne me chercher là où j’ai pu me cacher, après avoir reçu une balle dans ma main droite. Les soldats de la MONUSCO m’ont sécurisée avec mon bébé, et donné les premiers soins pour stabiliser ma situation. Ils ont veillé sur nous toute la nuit, nous qui avions trouvé refuge devant la base de la MONUSCO ici. Ce matin, ils m’ont transférée à l’hôpital général de Fataki, et les autres déplacés sont retournés dans le camp où ils mènent leurs petites activités. Je peux dire que grâce à l’intervention de la MONUSCO, j’ai eu la vie sauve, même si j’ai failli perdre ma main droite », a déclaré une déplacée blessée et prise en charge par les casques bleus de la MONUSCO.
Une autre incursion de ces miliciens de la Codeco a été signalée la même nuit dans la localité de Sanduku 1, où un homme a été tué et un autre pris en otage, selon des sources sécuritaires sur place. Pris de panique et gagnés par la psychose, des milliers de déplacés et habitants de Fataki et Djaiba ont afflué aux alentours de la base de la MONUSCO pour trouver protection. Les casques bleus népalais ont intensifié les patrouilles de sécurisation toute la nuit dans la zone, jusqu’à 5h30 ce lundi matin, pour étouffer la menace de ce groupe armé et garantir la sécurité des civils.
La société civile locale a exprimé son appréciation pour la promptitude de la MONUSCO, qui est intervenue immédiatement après avoir été alertée, permettant ainsi de sauver plusieurs vies humaines et de repousser l’attaque de ces assaillants.
Une réunion conjointe FARDC-MONUSCO s’est tenue ce lundi à Fataki, avec pour objectif de renforcer les mécanismes de protection des civils, en particulier des déplacés qui vivent dans des camps où ils sont régulièrement pris pour cible par des groupes armés.
Jean-Tobie Okala/MONUSCO et Visibilité Média Pro TV