Au moins treize (13) personnes ont été tuées en territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri au nord-est de République Démocratique du Congo, dans une nouvelle attaque attribuée aux rebelles ADF (Forces démocratiques alliées), affiliés au groupe État islamique, a-t-on appris mardi 06 février 2024 des sources locales.
Lundi dans la matinée, « les rebelles ADF ont surpris des paysans, les uns dans leur champ et les autres au village Makombo, Manjiya et Ngowu dans la chefferie de Babila Babombi », rapporte le responsable de la nouvelle société civile de cette entité.
« Ils ont tué 13 personnes dont les corps sont visibles. Il s’agit en majorité des cultivateurs, certains corps ont été ramenés à Mangina (au Nord-Kivu) », a dit Mendela Moïse.
Matadi Muyapandi, administrateur policier du territoire de Mambasa, a, de son côté, chiffré à 11, le nombre de corps retrouvés en différents endroits de la forêt. L’armée « traque ces rebelles qui sont en errance après de lourdes pertes subies en territoire d’Irumu (Ituri) et dans la région de Beni (Nord Kivu) », a rassuré le commissaire supérieur principal.
Une multitude d’alertes de la société civile « n’est pas prise en compte par les services de sécurité « . Mendela Moïse regrette que les opérations militaires conjointes ougando-congolaises « se limitent aux territoires d’Irumu, de Tchabi et de Beni et que Mambasa où ces rebelles cherchent à se réfugier soit, selon lui, oublié ».
La semaine dernière, a-t-il ajouté, « quatre autres corps de civils en décomposition » ont été découverts dans la région
Les ADF, à l’origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans l’est de la RDC (précisément dans la région de Beni), où ils ont tué des milliers de civils.
Rédaction