Au-moins 16 différents accords ont été signés par des groupes armés locaux depuis juin 2022, a fait savoir Karna Soro, chef du bureau de la MONUSCO en Ituri au nord-est de la République Démocratique du Congo.
Il l’a dit mardi 21 mai à Bunia lors du lancement de la réunion stratégique de planification conjointe des opérations du programme des désarmements, démobilisations, relèvement communautaire et stabilisation.
« Sur les deux ans, depuis juin 2022 à ce jour, je crois qu’avec toute l’équipe, nous en sommes presque à 16 différents accords qui ont été signés », a-t-il précisé.
Cette approche non militaire (le dialogue avec les groupes armés) a été initiée par le gouvernement provincial sous Etat de siège et exécuté par ses différents services dont le P-DDRCS avec l’appui de la 32e région militaire. Et cela avec l’accompagnement de la MONUSCO pour absorber les violences et tenter de convaincre les groupes armés à adhérer au processus de paix. Une approche qui a produit ses fruits malgré tout, s’est félicité le chef de bureau.
« Malgré ce qui se dit, cette initiative a eu un impact positif. A défaut d’arrêter complètement la crise, cette initiative a permis de contenir la crise », a indiqué Karna Soro.
Et d’ajouter:
« Je rappelle aussi que de juin 2022 à ce jour, c’est presque 370 otages dont ils ont négocié le relax. Ils sont allés les rechercher avec les collègues de la MONUSCO ».
Il a ainsi salué le travail abattu jusque-là par l’équipe de P-DDRCS qui n’attend que le financement pour amorcer le désarmement et la démobilisation des miliciens signataires des accords de paix.
Pour le commissaire divisionnaire Raus Chalwe, vice-gouverneur de l’Ituri, c’est une lueur d’espoir pour la restauration de la paix.
« Le gouvernement souhaite saisir cette opportunité pour consolider la paix en Ituri », a dit le vice-gouverneur.
En ce jour, 6 groupes armés locaux œuvrant en Ituri, nous citons : CODECO, FPIC, FRPI, MAPI, Autodéfense, Chini ya Tuna ont signé l’accord de cessation des hostilités. Le dernier engagement est celui signé devant le vice-premier ministre, ministre de la défense nationale, Jean Pierre Bemba le 26 avril à Bunia.
La milice Coopérative pour le développement du Congo (CODECO ) est celle qui a signé plusieurs actes d’engagement unilatéraux de cessation des hostilités, mais les a violés en mainte reprise.
Heri Budjo Joël