Dans la province de l’Ituri, les rebelles ADF ont attaqué le village de Ndimo, territoire d’Irumu, la soirée de lundi 13 mars 2024. Ces jihadistes ont tué 11 civils rapportent des sources locales .
« Lundi soir, les rebelles ADF ont de nouveau attaqué le village de Ndimo. Ce mardi, nous avons retrouvé 11 corps de civils dont 6 femmes, 4 hommes et 1 enfant », a déclaré Dieudonné Malangay, président de la société civile de la chefferie de Walese Vonkutu.
Ce bilan est confirmé par un proche de l’administrateur militaire d’Irumu et lieutenant Jules Ngongo, porte parole des FARDC en Ituri.
Cependant Ange Mumbere, président des jeunes du village Ndimo où a eu lieu l’attaque, déplore « l’intervention tardive » des militaires. Il indique que quelques victimes, « ont été décapitées à la machette et d’autres ont été tuées par armes à feu ». Deux personnes blessées sont prises en charge dans une structure sanitaire gérée par les militaires ougandais dans la région, a-t-il indiqué.
Et d’ajouter que les militaires ougandais et congolais déployés dans la zone « sont intervenus, mais en retard ».
Christophe Munyanderu, responsable de l’ONG Convention pour le respect des droits humains (CRDH) antenne d’Irumu, déplore la « non prise en compte des alertes et recommandations de la population locale ».
Réagissant à cette attaque depuis Beni au Nord-Kivu où il séjourne pour une mission officielle, l’administrateur militaire du territoire d’Irumu, le colonel Siro Nsimba, a signifié que c’est un acte de désespoir de la part de ces terroristes actuellement en perte de vitesse suite aux opérations conjointes FARDC-UPDF dans la région de Sud Irumu (Ituri) et Beni (Nord-Kivu).
Heri Budjo Joël