Au lendemain de la prise de Goma par les rebelles du M23/AFC soutenus par le Rwanda, des manifestations ont été organisées dans plusieurs villes du pays pour dénoncer l’agression rwandaise et le mutisme des chancelleries occidentales.
A Kinshasa, la capitale de la RDC, la manifestation a pris une tournure chaotique contre plusieurs ambassades. Des manifestants venus de Limete ont brûlé des pneus, barricadé certaines routes et pris pour cible les représentations du Rwanda, de l’Ouganda, du Kenya, de la France, de la Belgique et des États-Unis, qu’ils ont violemment vandalisées.
Des actes de pillage et d’incendie ont été enregistrés même dans quelques maisons de particuliers et des supermarchés. Ces manifestants ont emporté et détruit plusieurs biens avant l’intervention des forces de l’ordre.
Réactions internationales
Les États-Unis ont appelé leurs ressortissants à quitter la République démocratique du Congo, quelques heures après que leur ambassade et plusieurs autres représentations étrangères à Kinshasa ont été prises pour cible par des manifestants.
Le chef de la diplomatie française a qualifié « d’inadmissibles » ces actes de vandalisme contre son ambassade.
La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a qualifié « d’inacceptables » les attaques visant plusieurs ambassades dans la capitale congolaise.
Appels au calme
Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, a appelé les congolais à la retenue et au calme. Il a exhorté à ne pas se livrer aux pillages et aux actes de sabotage.
« Nous avons le droit d’exprimer notre colère, mais faisons-le dans la paix. Évitons de nous en prendre aux infrastructures consulaires, » a-t-il déclaré.
Alors que d’autres manifestations sont prévues, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Daniel Bumba, a interdit toutes les manifestations publiques à partir de ce mercredi 29 janvier.
Rédaction