Au moins 500 casques bleus de la MONUSCO ont quitté la République Démocratique du Congo dans le cadre du processus de désengagement progressif tel que défini conjointement avec le gouvernement congolais.
Il s’agit d’au moins 277 casques bleus du contingent pakistanais et 218 casques bleus du contingent chinois qui ont quitté la province du Sud-Kivu et leurs bases respectives ont été remises aux autorités congolaises.
Si les chinois ont quitté le 9 avril dernier, la cérémonie marquant le départ des casques bleus pakistanais de la RDC, a cependant eu lieu jeudi 25 avril au quartier général du secteur sud de la force de la MONUSCO à Kavumu, territoire de Kabare, à environ 32 km au nord de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.
Le contingent pakistanais constitue la majeure partie des troupes de l’ONU déployées dans la province du Sud-Kivu et son importante contribution à la consolidation de la paix et à la sécurité a été reconnue lors de cette cérémonie d’hommage, en présence de la représentante du secrétaire général de l’ONU et cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, du Commandant par intérim de la force de la MONUSCO, le général de division, Khar Diouf, du ministre provincial des infrastructures et représentant le gouverneur intérimaire, Gissa Wa Numbe, le délégué général du gouvernement chargé de la liaison avec la MONUSCO, l’Ambassadeur Noël Mbemba.
Saluant « l’immense » contribution des troupes pakistanaises à la promotion de la paix et de la sécurité dans le Sud-Kivu, la cheffe de la MONUSCO a rendu un hommage aux 31 casques bleus qui ont payé le prix ultime par leur sacrifice, leur professionnalisme et leur engagement qui ont permis de protéger des millions de personnes en RDC, a-t-elle affirmé.
Et de renchérir :
« La MONUSCO transfère la responsabilité de la sécurité et de la protection physique des civils aux forces de Défense et sécurité de la RDC, qui continueront à assumer cette responsabilité en étroite collaboration avec les communautés et les autorités locales. Selon le plan de désengagement, parallèlement du retrait des troupes de l’ONU, le gouvernement renforce sa présence dans les zones que la Mission quitte à sa demande », a signifié M. Keita.
En outre, elle a précisé que le retrait de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu n’est pas synonyme du départ des Nations-Unies de la RDC, estimant qu’après le départ de la MONUSCO, les agences, fonds et programmes des Nations-Unies continueront à fournir un soutien en relation avec leurs mandats respectifs.
Présent à la cérémonie, le commandant de la 33ème région militaire des FARDC, le général-major Yav Avul, a exprimé ses chaleureuses félicitations et sa profonde reconnaissance envers les casques bleus pakistanais pour leur engagement et leurs efforts remarquables tout au long de leur mandat au Sud-Kivu.
De son côté, le commandant par intérim de la force de la MONUSCO, le général de division Khar Diouf, a demandé aux autorités congolaises et particulièrement aux FARDC de prendre le relais de la responsabilité des bases militaires.
Il sied de rappeler que depuis 2003, plus de 100.000 casques bleus pakistanais ont été déployés dans le Sud-Kivu et 31 ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions.
Le conseil de sécurité des Nations-Unies a acté en décembre dernier la demande de Kinshasa d’un retrait progressif de la mission onusienne, arrivée en 1999. La MONUSCO (ex-MONUC) qui compte actuellement environ 15.000 casques bleus, est encore présente dans les trois provinces les plus troublées de l’est du pays, le Nord et le Sud-Kivu ainsi que l’Ituri.
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Jonas Mukonkole