La mission de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a entamé, mercredi 28 février, son retrait progressif avec la fermeture de sa base de Kamanyola, dans la province du Sud-Kivu.
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Cette base, jusque-là, occupée par les casques bleus du contingent pakistanais a été officiellement remise à la Police nationale congolaise (PNC) au cours d’une cérémonie présidée par la Représente spéciale du secrétaire général de l’ONU, Bintou Keita en présence des délégués du gouvernement congolais et les responsables des agences, fonds et programme des Nations Unies.
« Des installations pleinement opérationnelles ont été remises aux autorités congolaises. En plus de la base, la Mission laisse un bâtiment en cours de finition pour le commissariat de police de la ville de Kamanyola. Le désengagement de la MONUSCO est déjà enclenché », a fait savoir Bintou Keita.
Le General Khar Diouf, commandant intérimaire de la Force de la MONUSCO, a souligné que « le transfert de la base de Kamanyola aux autorités congolaises résulte de la capacité croissante des forces nationales à assurer la protection des civils ainsi que de l’évaluation des progrès réalisés ».
Tout en rendant hommage aux casques bleus tombés au service de la paix en RDC, le Général Jean-Bosco Galenga, représentant du Commissaire général de la PNC lors de la cérémonie, a indiqué que « la relève d’une force militaire par la police est un indicateur du retour de la paix« .
« La MONUSCO qui compte actuellement quelque 15000 casques bleus, est encore présente au Nord-Kivu et en Ituri, deux provinces les plus troublées. Ce désengagement se fait dans un contexte sécuritaire, socio-économique et environnemental fragile », a souligné la société civile, lors d’une réunion à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.
Après le Sud-Kivu, le retrait progressif et ordonné de la MONUSCO, se fera au Nord-Kivu puis en Ituri.
Le départ de la MONUSCO à la demande du gouvernement au Conseil de sécurité de l’ONU se fait conformément au plan de désengagement signé de commun accord avec le gouvernement.
Rédaction