Les opérateurs sécuritaires en ville de Bunia ont passé en revue la situation sécuritaire du chef-lieu de la province de l’Ituri. C’était au cours d’une table ronde organisée conjointement lundi 12 aout 2024 par la coordination provinciale de la société civile forces vives de l’Ituri et la mairie de Bunia, en partenariat avec VNG internationale, sous le thème : recrudescence de la criminalité et vols à main armée dans la ville de Bunia et ses environs.
La recrudescence des agressions et vols à mains armées qui a caractérisé la ville de Bunia depuis le début de cette année 2024 sont devenus une majeure préoccupation et une inquiétude de la population de la ville de Bunia. Cette population qui se sentait seule et abandonnée face au banditisme qui se passe la nuit et même la journée. Il ne se passe pas un jour sans qu’on puisse parler de banditisme au travers les médias. Des cas d’assassinats, de vols à main armée et d’agression commis par ces bandits. Telles sont les observations de la population.
Au cours de cette table ronde, la société civile forces vives de l’Ituri a relevé quelques problèmes qui sont à la base de l’insécurité en ville de Bunia, entre autres le chômage des jeunes, la consommation des drogues, des chanvres et des boissons fortement alcoolisées. Les militaires et les policiers qui habitent parmi la population seraient aussi une des causes de l’insécurité étant donné que leurs mouvement ne sont pas contrôlés.
« on a également souligné que beaucoup de gens qui sont en train de voler seraient en complicité avec certains éléments de FARDC et certains éléments de police. Mais aussi, il se constate la perte des armes entre les mains de certains policiers et militaires dans la ville de Bunia, comment on expliquer cela. Moi, j’ai mon arme comment ça peut se perdre. Tout cela sont parmi les raisons qui font que le taux de criminalité ne cesse d’augmenter», indique le coordonnateur de la société civile de l’Ituri, l’ingénieur Dieudonné Lossa.
Pour lui, la piste de solution serait de donner de l’emploi aux jeunes sans occupation et que les autorités contrôlent les militaires et les policiers avec leurs armes, mais aussi mettre en application des dispositions interdisant les importations des boissons fortement alcoolisées, des chanvres et des drogues. Combattre et mettre fin au phénomène des gangs, communément appelé «Ulor» dans la ville de Bunia, afin de prévenir le risque que courent les enfants déplacés à se transformer comme de gang dans le futur. Il serait mieux que l’Etat récupère ces enfants qui errent dans la rue afin que l’Etat ait la facilité de la situation entre ces mains, ajoute-t-il.
Pour le maire de la ville de Bunia, le commissaire principal Mbuyi Nkola, l’organisation de cette table ronde est une occasion d’échanger sur la criminalité dans la ville de Bunia et d’en analyser la situation. Face à ce phénomène, le maire policier demande à chaque habitation de «s’acheter un panneau solaire dans le but de combattre l’insécurité étant donné que la lumière constitue une source qui combat la criminalité», Souligne-t-il.
Les opérateurs de sécurité, les confessions religieuses, les membres des associations des taxis motos ainsi que la coordination provinciale de la société civile de l’Ituri ont, à l’unanimité, demandé au gouvernement de prendre à bras-le-corps cet épineux problème.
De renforcer davantage les différents services de sécurité à nombre des personnels, en ressources financières et matérielles adaptées à leur travail. Mettre dans une bonne condition ces opérateurs de sécurité et bien les équiper, les doter de tous les nécessaires avec une présence permanente de ces derniers sur terrain nuit et jour.
Eugène Laro