Le 14 mars 2025, la ville de Bunia, située dans la province de l’Ituri en République Démocratique du Congo, a été secouée par un drame tragique. Un militaire des Forces Armées de la RDC (FARDC), en poste à l’aéroport de Murongo, a ouvert le feu sur des civils dans le quartier Bankoko, sur l’avenue RVA 2. Quatre personnes, identifiées comme Dana Njuchoro Stive, Nyakulinda Baroho Aimé, Maditrwoth Abekani Rodrigue et Madame Sarah Didina, ont été abattues dans des circonstances brutales. L’assaillant a également blessé par balle une femme dans une parcelle voisine avant de semer la panique en tirant plusieurs coups de feu.
Face à cet acte révoltant, l’organisation Justice-Plus, reconnue pour son engagement en faveur des droits humains, a exprimé son indignation dans un communiqué de presse publié le 18 mars 2025. Condamnant fermement ces violences, l’organisation a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et a exhorté les autorités congolaises à agir rapidement pour rétablir la confiance de la population envers les institutions de l’État.
Ituri : trois agents de l’ISTM-Bunia assassinés par un militaire près de l’aéroport
Recommandations pour prévenir de nouvelles atrocités
Dans son communiqué, Justice-Plus a formulé une série de recommandations ciblées :
Pour la justice militaire :
- Assurer un procès en flagrance rigoureux et transparent audiences dans un lieu sécurisé et accessible au public.
- Prononcer une condamnation exemplaire contre l’auteur des faits.
- Obliger l’État congolais à indemniser les familles des victimes en sa qualité de civilement responsable.
Pour l’État congolais :
- Renforcer la protection des citoyens et garantir le respect de la vie humaine.
- Réorganiser le cantonnement des militaires des FARDC pour éviter leur dispersion.
- Moderniser l’aéroport de Murongo en construisant une clôture sécurisée.
- Assurer la prise en charge des obsèques des victimes et des soins médicaux de la blessée.
- Encadrer les militaires en transit afin de prévenir d’autres violences.
Justice-Plus a rappelé que cet acte constitue une violation flagrante des droits humains fondamentaux, tels qu’énoncés par le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, auquel la RDC est partie. L’organisation réitère son engagement à combattre l’impunité et à défendre les droits humains, particulièrement dans l’Ituri, une région en proie à de fréquentes crises sécuritaires.
Cet appel souligne l’urgence pour les autorités congolaises de prendre des mesures concrètes pour rétablir la paix, la justice et la sécurité dans cette région meurtrie.
Eugène Laro