Dans un climat régional marqué par des efforts de réconciliation, le président rwandais Paul Kagame a affirmé que son pays respecterait ses engagements dans le cadre des accords bilatéraux et régionaux. Mais il avertit : le Rwanda attend la même rigueur de ses partenaires, faute de quoi des conséquences pourraient suivre.
Cette déclaration, formulée dans un contexte de tensions persistantes entre Kigali et Kinshasa, résonne comme un avertissement clair adressé aux autorités congolaises. Alors que les négociations de paix se poursuivent dans le cadre du processus de Doha, Kagame réaffirme l’engagement de son pays, tout en prévenant qu’aucune tolérance ne sera accordée aux manquements de la partie adverse.
« Le Rwanda respectera ses engagements, mais il attend la même rigueur de ses partenaires. À défaut, il pourrait y avoir des conséquences », a souligné le président rwandais.
Le chef de l’État insiste sur l’importance de la réciprocité : le respect mutuel des engagements est, selon lui, la condition indispensable à la réussite du processus. Cette prise de position intervient alors que la communauté internationale appelle les deux pays à mettre en œuvre les accords conclus, pour garantir un retour durable à la paix dans la région des Grands Lacs, minée depuis des années par des conflits armés et des tensions transfrontalières.
Ce message s’adresse autant à la RDC qu’aux partenaires régionaux et internationaux. D’un côté, Kagame cherche à rassurer sur l’intention du Rwanda de respecter ses obligations ; de l’autre, il se réserve la possibilité d’ajuster la posture de Kigali si les engagements pris par les autres parties venaient à être bafoués. Une démarche diplomatique mesurée, dans un contexte où chaque déclaration est scrutée de près.
Heri Budjo Joël