Dans le cadre des négociations en cours entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, les États-Unis plaident pour une application équilibrée et simultanée des engagements sécuritaires convenus par les deux parties. C’est ce qu’a déclaré Massad Boulos, conseiller spécial américain pour l’Afrique, lors d’un point sur l’état d’avancement des pourparlers.
« La neutralisation des FDLR est un point très important, tout comme la fin des mesures défensives prises par le Rwanda. Ces deux éléments vont de pair. Cela devra être fait de façon simultanée, d’une manière qui convienne aux deux parties », a souligné M. Boulos, insistant sur la nécessité d’une approche concertée.
Les États-Unis, engagés en soutien aux efforts régionaux de pacification, jouent un rôle de facilitateur dans ce processus diplomatique complexe. Le conseiller spécial a rappelé que l’objectif est de « favoriser un dialogue honnête et constructif entre les protagonistes, afin de parvenir à une solution durable au conflit ».
Pour plusieurs observateurs, l’accord de paix en négociation ne portera ses fruits que si les engagements sont respectés de manière mutuelle. Kinshasa est ainsi appelée à intensifier les efforts pour démanteler les groupes armés opérant sur son sol, dont les FDLR, tandis que Kigali devra lever progressivement ses dispositifs sécuritaires à la frontière, perçus comme provocateurs par les autorités congolaises.
L’implication d’acteurs extérieurs tels que les États-Unis, l’Union africaine et les Nations Unies demeure essentielle pour garantir la bonne application des accords, renforcer la transparence du processus et prévenir toute escalade des tensions dans la région des Grands Lacs.
Heri Budjo Joël