Le Bureau du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a été saisi par une plainte de la Fondation Patrice Emery Lumumba, référencée n° 018/BR/ROPL/EM/24 du 1er octobre 2024.
Il est reproché à Monsieur Petit Fally d’avoir tenu, dans une de ses chansons intitulée « Diki diki », des affirmations scandaleuses et des propos irrespectueux envers la mémoire du héros national Patrice Emery Lumumba, susceptibles de déformer l’histoire politique et culturelle de la RDC.
Le Conseil invite Monsieur Petit Fally à se présenter le jeudi 17 octobre 2024 à 12h00 au Secrétariat d’instruction, situé au 2ème niveau de l’immeuble Likasi dans la Commune de la Gombe, pour présenter ses moyens de défense.
Le refus de se présenter expose à des sanctions conformément à la loi, peut-on lire dans ce document signé par le Président du CSAC, Christian Bosembe Lokando.
Qu’est-ce qui se cache derrière la convocation de Petit Fally par le CSAC ?
La convocation de Petit Fally par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) pourrait cacher plusieurs enjeux sous-jacents.
La chanson «Diki Diki» de Petit Fally a soulevé des questions sur la liberté d’expression et les limites de la critique artistique en RDC; la convocation pourrait être une manière de définir ces limites et de protéger la mémoire de Patrice Lumumba.
La réaction rapide du CSAC pourrait refléter une volonté de montrer que les autorités ne tolèrent pas les attaques contre des figures nationales, et pourrait aussi être une démonstration de pouvoir visant à dissuader d’autres artistes de faire des déclarations similaires.
La polémique autour de la chanson a attiré l’attention des médias et du public; la convocation pourrait être une stratégie pour gérer la crise médiatique et contrôler le récit autour de l’incident.
La Fondation Patrice Emery Lumumba a joué un rôle clé dans la plainte; cette situation pourrait être une opportunité pour relancer le débat sur l’héritage de Lumumba et sur la manière dont il est perçu et honoré dans la société congolaise.
Jonas Mukonkole