Des injures et des menaces de mort contre les chefs d’institutions, les leaders religieux ainsi que d’autres personnalités, voilà ce qui a caractérisé plusieurs sorties médiatiques des militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti au pouvoir en République démocratique du Congo.
Le président intérimaire de l’UDPS, Augustin Kabuya, a réuni vendredi 14 février 2025, au siège du parti, quelques responsables de parlement debout, motocyclistes et communicateurs du parti au pouvoir pour un recadrage.
Il a insisté sur le fait que les membres de l’UDPS ne sont plus de l’opposition, les appelant à adopter un comportement responsable et à cesser d’insulter les chefs d’institutions et de menacer les chefs religieux pour ne pas tomber au piège de l’ennemi.
Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, un combattant influent et communicateur de l’UDPS s’est vigoureusement attaqué au Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, en le menaçant de mort et de pendaison, l’accusant d’être complice avec les rebelles du M23 après sa déclaration concernant l’occupation de plusieurs villages du Sud-Kivu par les rebelles.
M. Kabuya a jugé cette sortie médiatique maladroite et irresponsable. «Vous êtes du parti au pouvoir, vous devriez savoir comment vous comporter. Vous devez communiquer ce que vous maîtrisez. Votre communication doit accompagner le Chef de l’État», a déclaré Augustin Kabuya.
Lundi 10 février, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, avait ordonné au Procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe d’interpeller et de poursuivre Gully Bokwala pour ses propos injurieux et menaçants lors d’une émission télévisée, où il avait déclaré que Vital Kamerhe était «quelqu’un à abattre».
Nous avons appris, selon plusieurs sources, que Gully Bokwala, communicateur de l’UDPS, a effectivement été interpellé mercredi 12 février par les services de sécurité.
Rédaction